Un amour interdit qui tourne au drame
Dans une affaire qui a ému la Chambre criminelle de Dakar, Hamidou Ba, un boutiquier de 25 ans, se retrouve accusé de pédophilie et de viol sur mineure. Pourtant, le déroulement de l'audience a pris une tournure inattendue.
Selon le quotidien L'Observateur, la victime présumée, K. Montero, âgée de seulement 13 ans au moment des faits, a livré une version des faits surprenante. Elle affirme avoir eu des relations sexuelles consenties avec son petit ami, Hamidou Ba, par amour et dans l'espoir de l'épouser.
Une relation amoureuse naissante
L'histoire d'amour entre la jeune fille et le boutiquier a débuté en 2023. Fascinée par Hamidou Ba, K. Montero a rapidement succombé à son charme et a tout fait pour le séduire. Les deux amants se retrouvaient régulièrement dans la boutique de Hamidou Ba pour vivre leur passion en secret.
Une grossesse qui complique tout
Malheureusement, cette idylle a été interrompue par une grossesse inattendue. La découverte de l'état de K. Montero a mis fin à leurs projets de mariage. La tante de la jeune fille, alertée par la situation, a porté plainte contre Hamidou Ba pour pédophilie et viol.
Des déclarations contradictoires
Devant la Chambre criminelle, K. Montero a maintenu sa version des faits. Elle a affirmé avoir librement consenti aux relations sexuelles avec Hamidou Ba, qu'elle considérait comme l'homme de sa vie. Elle a même déclaré avoir menti sur son âge pour paraître plus mature aux yeux de son amant.
De son côté, Hamidou Ba a reconnu les faits, mais a souligné qu'il avait été trompé par l'apparence physique précoce de la jeune fille. Il a assuré n'avoir jamais forcé K. Montero à quoi que ce soit.
Un dilemme juridique
Le procureur de la République, quant à lui, a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Hamidou Ba, estimant que l'accusé avait profité de la vulnérabilité de la jeune fille. Selon lui, le consentement d'une mineure de 13 ans est juridiquement impossible.
Cette affaire pose de nombreuses questions sur la notion de consentement chez les mineurs, sur la responsabilité des adultes face à des relations avec des adolescents, et sur la difficulté de juger des sentiments amoureux lorsqu'ils impliquent des personnes de générations différentes.
La décision de la Chambre criminelle, attendue pour le 24 décembre, devrait apporter des éléments de réponse à ces interrogations.
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