
Le gouvernement burkinabè affirme avoir empêché un grand complot visant à déstabiliser le pays. Ce plan aurait été préparé depuis la Côte d’Ivoire, où des opposants au régime seraient installés.
Lundi 21 avril au soir, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a pris la parole à la télévision nationale. Il a expliqué que les services de renseignement avaient découvert une tentative de coup contre le pouvoir. « L’objectif était de plonger le pays dans le chaos », a-t-il déclaré.
Selon les informations des autorités, les organisateurs prévoyaient une attaque contre la présidence le 16 avril. Un groupe de soldats recrutés par les ennemis du régime devait passer à l’action ce jour-là.
Les responsables de ce complot seraient tous en Côte d’Ivoire. Parmi eux : le commandant Joanny Compaoré et le lieutenant Abdramane Barry, deux anciens militaires accusés de trahison. Le gouvernement burkinabè accuse régulièrement Abidjan d’accueillir des personnes impliquées dans des projets de déstabilisation.
Des arrestations en série
Face à cette menace, les autorités ont arrêté une dizaine de militaires, dont des officiers. Le commandant Ouedraogo Frédéric figure parmi les personnes interpellées.
Depuis plus d’un an, plusieurs dizaines d’officiers ont déjà été arrêtés, dont l’ancien chef d’état-major de la gendarmerie, Evrard Somda. Ils sont tous soupçonnés de complot contre l’État.
Le dernier en date est le capitaine Elysée Tassembedo, un haut gradé basé dans le nord du pays. Il a été arrêté à Ouagadougou la semaine dernière, alors qu’il devait assister à une réunion à l’état-major. Selon une source sécuritaire, il a été conduit vers une destination inconnue.
Les tensions restent fortes entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Fin 2024, le capitaine Ibrahim Traoré avait même rappelé ses diplomates d’Abidjan.
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