Au moins 37 personnes pour la quasi-totalité des jeunes ont perdu la vie et des dizaines d'autres ont été blessés dans une bousculade meurtrière survenue lundi 20 novembre dans l'enceinte du stade Michel-Ornano de Brazzaville.
Des milliers de jeunes gens avaient pris d'assaut un peu vers 23 heures, ce temple du sport pour être parmi les premiers à obtenir dès le lendemain, la fiche de renseignements pour s'enrôler dans les Forces armées congolaises. Une foule compacte a tenté de forcer l'entrée du stade entraînant la chute de plusieurs personnes piétinées par d'autres.
Des blessés ont été transportés à l'hôpital militaire et au CHU de Brazzaville. Les autorités ont réagi et confirmé le nombre provisoire de décès dans un communiqué publié lundi matin. Une cellule de crise a été mise en place.
L'appel à ce recrutement de 1500 jeunes pour servir dans les différents corps de l'armée, avait suscité une ferveur populaire auprès d'une couche de la population affectée par un chômage endémique.
Selon la Banque mondiale, la dynamique de l'exclusion sociale et les facteurs de fragilité en République du Congo exacerbent la pauvreté et l'inégalité. Une réalité qui pourrait selon certains observateurs expliquer la présence de milliers de jeunes ce lundi noir dans ce stade.
Et pour cause, la dématérialisation des démarches administratives fait défaut.
L'armée n'a pas confirmé la tenue de ce recrutement après le drame ou son report. Le 28 mai, un concours d'entrée dans la police et la gendarmerie a été organisé dans tous les départements du pays. Alors qu’il avait attiré de nombreux jeunes, ses résultats se font toujours attendre.
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