Il est désormais connu que l’Etat mène une lutte acharnée contre la corruption sous toutes ses formes, contre la spéculation et contre le trafic de drogue. Bref, contre tous ceux qui complotent contre les intérêts suprêmes du pays, la souveraineté nationale et le processus mis en marche vers le développement socioéconomique.
Or, parmi les principaux responsables qui tentent de porter préjudice à la sécurité et à la stabilité de la Tunisie, les trafiquants de drogue figurent en bonne place. Leur capacité de nuisance est grande, dans le sens où ils n’hésitent pas à s’en prendre aux citoyens, plus particulièrement aux jeunes. La dernière affaire est toute récente. Le week-end, la Brigade de lutte contre les stupéfiants a réussi à mettre la main sur une importante quantité de drogue dans la région du Sahel, au port de Sousse. Un communiqué, étayé par une vidéo et des photos de la marchandise saisie, rendu public par le ministère de l’Intérieur montre l’ampleur de cette opération, puisqu’il s’agit d’une grande quantité de cannabis estimée à 300 kilogrammes et pas moins de 25 mille comprimés psychotropes. Dans ce même communiqué, on apprend que cette tentative a été avortée grâce à une étroite collaboration entre la Brigade de lutte contre les stupéfiants et les brigades centrale et régionale de Sousse.
La marchandise saisie comprend également des voitures, des bijoux et autres objets de valeur. Estimation globale des saisies de l’ordre de huit millions de dinars.
Les investigations se poursuivent
Cette opération, qualifiée de qualitative, a nécessité, selon des sources autorisées, des surveillances, des filatures et des recoupements durant plus de quatre mois, avant de procéder à l’arrestation de neuf personnes officiant dans le cadre d’un réseau international, puisqu’il compte dans ses rangs des ressortissants maghrébins et des européens.
Les investigations se poursuivent à divers niveaux, pour d’autres arrestations, croyons-nous savoir, puisqu’il s’agit d’un vaste réseau international de trafiquants aux ramifications tentaculaires et qui use de la voie maritime, pour éviter les contrôles des frontières terrestres.
D’autre part, certains indices orientent vers l’implication de personnes aux grands moyens financiers et logistiques.
Il convient de savoir que les services de sécurité ont multiplié, ces derniers temps, les performances en la matière. En effet, en mars dernier, les unités de la brigade anti stupéfiants relevant de la Direction de la police judiciaire d’El Gorjani avaient réussi à mettre la main, dans un domicile à La Marsa, sur 35 000 comprimés psychotropes, 83 plaquettes de cannabis, 1 kg de cocaïne, environ 250 g d’héroïne, ainsi qu’une somme de 118 000 dinars à côté de bijoux de valeur…
D’autres saisies de cocaïne dans la région du Sahel et sur certaines routes du pays, laissent à penser que le phénomène s’amplifie. D’ailleurs, l’Etat multiplie les annonces quant à sa détermination à protéger les jeunes générations contre les trafiquants, en mettant en place les mécanismes de sensibilisation d’accompagnement et d’encadrement des jeunes et adolescents, notamment en milieu scolaire.
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