Une fausse alerte a secoué la commune de Wakhinane Nimzatt à Guédiawaye, concernant un prétendu braquage orchestré par un gang à moto contre une agence multiservices située au quartier Daroukhane. L’histoire, montée de toutes pièces par le gérant de l’agence, a finalement été démantelée grâce à l’efficacité du chef de poste de police local, rapporte Les Échos.
Le jeudi 2 janvier, aux environs de 15h, le chef de poste a reçu un appel paniqué signalant un braquage en cours. Immédiatement, une équipe a été dépêchée sur place pour constater les faits et lancer une enquête préliminaire. Le gérant de l’agence, identifié comme M. K., a été pris en charge pour recueillir sa déposition.
Selon M. K., deux hommes auraient mené l’assaut : l’un aurait fait irruption dans l’agence, exigeant l’argent de la caisse avec violence, tandis que son complice l’attendait à l’extérieur sur une moto. Refusant de se soumettre, il affirme avoir été agressé avec une bombe asphyxiante avant de perdre connaissance. L’assaillant aurait ensuite dérobé 4,5 millions de francs CFA avant de prendre la fuite.
Cependant, les enquêteurs ont rapidement détecté des incohérences dans les déclarations du gérant. Après avoir analysé les vidéos des caméras de surveillance de la rue, ils ont constaté qu’aucun individu suspect ni aucune moto n’étaient présents à proximité de l’agence au moment des faits. Les images montrent plutôt un jeune garçon appelé par le gérant, qui entre et sort de l’agence, tandis que ce dernier manipule des liasses de billets.
Confronté à ces preuves, M. K. s’est effondré et a avoué avoir orchestré la mise en scène. Il a reconnu avoir subtilisé 1,5 million de francs CFA, avant de simuler un braquage en aspergeant l’agence de gaz et en se pulvérisant une bombe asphyxiante sur le visage pour crédibiliser son histoire.
Le propriétaire de l’agence, qui avait prévu de faire vérifier les comptes le jour-même par son épouse, a confirmé les soupçons en déclarant que l’incident semblait être une manœuvre pour détourner les fonds avant le contrôle.
Déféré devant le parquet de Guédiawaye, le gérant devra répondre des accusations de vol et de simulation de braquage au détriment de son employeur
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