
Cette déclaration est faite alors que les rumeurs persistantes d'une éventuelle dissolution des partis politiques créent une situation de tension intense. Formellement, la justice n'a pas encore divulgué les motifs de son arrestation.
Selon Yehia Adama Maiga, président du parti Maliden Hakilina, cette arrestation suscite des préoccupations concernant le droit à la liberté d'expression au Mali, un droit qu'il considère ne pas devoir être soumis à une application variable. « On a observé des partisans de la transition – ou ceux qui se disent proches des militaires au pouvoir – tenir des discours parfois radicaux, même à l'étranger, contre des dirigeants », dit-il.Yehia Adama Maiga ajoute : « Cependant, ils ne sont jamais préoccupés. » Cependant, dès qu'un homme politique critique la gouvernance actuelle ou manifeste publiquement son désaccord, il se retrouve confronté à des problèmes judiciaires. Cela soulève des inquiétudes, surtout dans une situation où les politiciens cherchent à exprimer leur désaccord face aux rumeurs d'une éventuelle suspension ou dissolution de leurs partis.En même temps que l'arrestation de Mamadou Traoré, Cheick Hamed Tidiane Keita, un membre de la société civile au Mali, pense que certains partis politiques, en particulier ceux issus du M5-RFP, subissent actuellement les conséquences de leur appui au coup d'État qui a destitué le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. "Ils visaient à une transformation, à un Mali renouveau – le Mali Kura." Toutefois, devant la conjoncture présente, ces personnalités politiques n'ont d'alternative que de réagir et de résister à un régime qu'ils estiment avoir trahi les idéaux qu'ils soutenaient.
Mamadou Traoré, surnommé « le Roi », faisait partie des onze figures politiques arrêtées et détenues pendant plusieurs mois suite à l'interdiction des activités des partis politiques en 2024.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article