Il semble loin l’époque où le Niger et le Bénin s'entendaient comme larrons en foire. Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, en juillet 2023, les deux pays se regardent en chiens de faïence. Niamey reproche notamment au Bénin d’avoir appliqué les sanctions prises par la Cedeao à son encontre. Ce climat délétère a déteint sur le projet pipeline.
Accueillis par le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba
Depuis le démarrage des activités de l'oléoduc devant servir à l'exportation du pétrole nigérien, les deux pays se crêpent le chignon. Cette situation ne plaît pas du tout aux anciens présidents du Bénin encore en vie, en l’occurrence Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Boni Yayi.
Ils sont à Niamey depuis hier lundi 24 juin pour tenter une médiation. Les deux ex-hommes d’Etat ont été accueillis à leur descente d’avion par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Mohamed Toumba, et le directeur de cabinet du président Tiani, Dr Soumana Boubacar.
Ne pas « juger, mais écouter, savoir et consigner les motifs de la brouille »
Ils ont eu un bref tête-à-tête avec leurs hôtes dans le salon d'honneur de l'aéroport de Niamey. On ignore encore s’ils auront l’occasion de rencontrer le président Abdourahmane Tiani au cours de leur séjour.
Selon une source proche de la mission de médiation, les anciens présidents béninois ne sont pas à Niamey pour « juger, mais pour écouter, savoir et consigner les motifs de la brouille ». Boni Yayi et Nicéphore Soglo estiment être redevables « à leurs aînés de la poursuite de la coexistence pacifique séculaire » entre le Niger et le Bénin.
Rappelons que le Niger a fermé le robinet du pipeline début juin, après l’arrestation de la directrice adjointe de Wapco-Niger et de quatre de ses inspecteurs pétroliers à Sèmè, au Bénin.
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