Il est intéressant de remarquer que, parmi les divers postes budgétaires prévus dans le rapport, celui dédié à la Cour constitutionnelle demeure toujours inoccupé. À la page 72 du rapport, le tableau présente des données pour toutes les institutions et ministères, à l'exception de cette cour, qui devait pourtant être l'une des pierres angulaires de la transition démocratique en Tunisie. Le document n'a jusqu'à présent été ni démenti par le ministère des Finances ni par la Présidence, ce qui suscite des questions et des critiques au sein de la société civile et des opposants politiques.
Il avait été promis que la cour constitutionnelle assurerait la séparation des pouvoirs et la régulation des pratiques politiques dans le cadre d'une révision constitutionnelle controversée, qui a été validée après le coup d'État de Kais Saied, en 2021, contre les institutions démocratiques du pays. Le fait que cette cour ne soit pas présente constitue donc un nouveau pas dans la consolidation du pouvoir autour du président Saied, un pouvoir qui est de plus en plus critiqué.
Depuis la création de son régime autoritaire, le président Saied, qui a pris une grande partie de l'autorité exécutive et législative en ses mains, est accusé de dérive autoritaire. Le fait qu'une institution prévue par la Constitution ne soit pas financée semble s'inscrire dans cette logique de centralisation excessive du pouvoir, où les contre-pouvoirs démocratiques sont soit supprimés, soit négligés. En agissant de cette manière, Saied affaiblit la cohésion du système institutionnel tunisien et met en péril toutes celles et ceux qui soutiennent une séparation claire et effective des pouvoirs.
Le comportement du président est critiqué par les opposants politiques, notamment ceux qui ont critiqué la révision constitutionnelle de 2022, comme une volonté délibérée de conserver un pouvoir absolu sans contrôle, et par conséquent, de priver la population tunisienne d'une instance chargée de garantir le respect des principes fondamentaux de la Constitution.
L'absence d'une cour constitutionnelle fonctionnelle a été critiquée par plusieurs organisations non gouvernementales comme une violation de la stabilité politique du pays et de la crédibilité de la démocratie tunisienne. Selon ces organisations, il est essentiel de respecter les engagements pris lors de la révision constitutionnelle afin d'éviter que la Tunisie ne retombe dans des dérives autoritaires similaires à celles qui ont provoqué des bouleversements dans la région après le Printemps arabe.
L'absence d'une cour constitutionnelle fonctionnelle a été critiquée par plusieurs organisations non gouvernementales comme une violation de la stabilité politique du pays et de la crédibilité de la démocratie tunisienne. Selon ces organisations, il est essentiel de respecter les engagements pris lors de la révision constitutionnelle afin d'éviter que la Tunisie ne retombe dans des dérives autoritaires similaires à celles qui ont provoqué des bouleversements dans la région après le Printemps arabe.
La question de la Cour constitutionnelle s'inscrit dans un ensemble de préoccupations grandissantes concernant la gouvernance du président Saied. Il est de plus en plus critiqué pour sa gestion des affaires publiques, non seulement par l'opposition, mais aussi par des fractions de la population qui se sentent abandonnées par des réformes jugées inefficaces. Son image est fortement affectée par l'instabilité économique, la crise sociale et le mécontentement face à l'incapacité de Saied à mettre en œuvre des réformes réelles.
De leur côté, les partisans de Kais Saied réduisent ces critiques en soutenant que la création de la Cour constitutionnelle n'est qu'une question technique et que d'autres réformes urgentes, en particulier dans le domaine économique, doivent être prioritaires. Cette défense n'échappe cependant pas à l'évidence : l'absence de cette institution centrale est un échec dans le processus de consolidation d'un État de droit en Tunisie.
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