Les coupures intempestives de câbles réseau sont devenues un véritable fléau en Côte d'Ivoire, perturbant le quotidien de millions de citoyens et freinant le développement économique du pays, selon un rapport officiel consulté ce 28 décembre 2024. Ces incidents, de plus en plus fréquents, sont causés par divers facteurs : travaux d'infrastructures mal planifiés, actes de vandalisme, vols de câbles, etc.
En 2024, Orange Côte d’Ivoire a enregistré près de 1000 coupures et vols de câbles, affectant directement des millions de clients à travers le pays. Les zones les plus affectées incluent les communes d’Abidjan telles qu’Adjamé, Bingerville, Cocody, Plateau, Port-Bouët, Treichville et Yopougon. Pour l’intérieur du pays, les villes de Daloa, Guiglo et Korhogo ont été particulièrement touchées. Les services impactés comprennent : 2G, 3G, 4G, FTTx (Fiber to the Home) et les liens clients Interco (Interconnexion entre les entreprises et les services publics).
Selon le rapport, plus de 30 000 000 de clients et entreprises ainsi que les services financiers de l’État sont connectés au réseau Fixe, Mobile et Internet de cet opérateur. Les coupures de câbles ont des répercussions considérables sur la vie quotidienne des Ivoiriens, soutient le document qui ajoute que l'accès à l'information, aux services en ligne et aux réseaux sociaux est grandement limité, entraînant un sentiment d'isolement et de frustration. Les entreprises, quant à elles, subissent des pertes financières importantes en raison des interruptions de leurs activités. Le secteur de l'éducation est également touché, avec des établissements scolaires contraints de suspendre les cours en l'absence de connexion internet.
Au-delà des nuisances pour les particuliers, les coupures de câbles ont des conséquences économiques désastreuses. Les entreprises, notamment celles du secteur tertiaire, sont particulièrement vulnérables. Le commerce en ligne, les transactions bancaires et les échanges internationaux sont fortement pénalisés. De plus, l'image du pays en tant que destination d'investissement s'en trouve ternie.
Face à cette situation critique, l’opérateur Orange Côte d'Ivoire déploie des efforts pour limiter l'impact des coupures et accélérer les réparations. Les équipes techniques interviennent rapidement sur le terrain pour rétablir les liaisons endommagées. Cependant, la multiplication des incidents et la complexité des infrastructures rendent la tâche difficile.
Pour prévenir ces coupures, l'opérateur travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et les entreprises de travaux publics. Des mesures de sécurisation des câbles sont mises en œuvre, mais elles ne suffisent pas toujours à endiguer le phénomène.
Pour mettre fin à ce cercle vicieux, une action collective est nécessaire, recommande le rapport. Les autorités doivent renforcer les contrôles sur les travaux d'infrastructure et intensifier la répression des actes de vandalisme. Les entreprises doivent intégrer la protection des réseaux de télécommunications dans leurs projets. Et enfin, chaque citoyen a un rôle à jouer en signalant tout acte susceptible de nuire aux infrastructures.
« La protection des réseaux de télécommunications est un enjeu de souveraineté nationale. En garantissant une connectivité stable et de qualité, la Côte d'Ivoire pourra accélérer sa transformation numérique et améliorer le quotidien de ses habitants », conclut le rapport.
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