En réaction à des critiques de certains acteurs du secteur agricole, qui dénoncent notamment le manque de dynamisme et la longévité du comité de pilotage et de restructuration, le président Bamba Sindou a indiqué à l’agence de presse Top News Africa qu’ « il n’y a pas de péril en la demeure ».
Il a expliqué que le processus de réforme de la Chambre suit son cours, malgré des reproches exprimés par une partie des agriculteurs.
Les doléances des producteurs agricoles incluent le mandat prolongé de Bamba Sindou à la tête du comité, ainsi que le manque de résultats concrets pour la restructuration de la Chambre.
Gnoléba Lago, agriculteur ivoirien, a fustigé ce qu’il qualifie d’opacité et de mauvaise gestion au sein de l’institution, déplorant « plus de dix ans sans réforme notable, alors que 24 filières agricoles ont été identifiées du côté du FIRCA (Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole), contre des résultats quasi-nuls du côté de la Chambre d’agriculture ».
Face à l’inaction perçue, M. Lago a adressé plusieurs courriers à la Commission d'accès à l'information d'intérêt public (CAIDP) et au ministère de l'Économie et du Budget, demandant des comptes et des réformes urgentes.
En réponse aux critiques, Bamba Sindou a défendu la mission du comité de pilotage instauré en 2001, à la suite d’un décret de l’ex-président Laurent Gbagbo. Ce décret visait à mettre fin à un mandat caractérisé par des problèmes de gouvernance au sein de la Chambre et à initier une réorganisation structurelle.
« Un audit financier a permis d’éponger toutes les dettes et de préparer de nouveaux textes pour une meilleure gouvernance », a-t-il détaillé M. Bamba. Il a souligné que 13 organisations interprofessionnelles agricoles (OIA) sont en place, ce qui signifie un pas important vers les élections du nouveau président de la Chambre.
Bamba Sindou a également précisé que l’une des principales OIA encore en cours de structuration concerne la filière stratégique du café-cacao.
« La mise en place de cette OIA, essentielle à notre économie, est complexe en raison du volume de production et des nombreux producteurs concernés », a-t-il justifié, insistant sur la nécessité de finaliser cette étape avant toute élection.
Le président de la Chambre nationale d’agriculture a aussi énuméré les avancées du comité, comme la participation régulière au Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) et d'autres événements agricoles d'envergure. Il a affirmé que le comité reste actif et engagé dans la représentation du secteur agricole ivoirien à l’international.
Créée en 1925, la Chambre nationale d'agriculture de Côte d'Ivoire, institution faîtière du secteur, est chargée de défendre les intérêts des agriculteurs et de conseiller les autorités sur les questions agricoles.
Tandis que le processus de réforme se poursuit, Bamba Sindou appelle les agriculteurs à faire preuve de patience, soulignant que « les autorités prennent le temps
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