La présidente du conseil régional du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), la ministre d’Etat, Anne Désirée Ouloto, a dénoncé, dimanche 29 décembre 2024 à Toulepleu, lors d’une rencontre d’échanges avec les chefs de cantons, de villages, de communautés et de quartiers, les faits d’orpaillage clandestin et de fuite de cacao ivoirien vers les pays limitrophes, en l’occurrence le Liberia et la Guinée.
Evoquant les faits d’orpaillage clandestin auxquels s’adonnent les jeunes, Mme Ouloto a laissé entendre que la drogue circule sur les sites d’orpaillage, et que les jeunes qui en consomment se distinguent par leur comportement. Ceux-ci vont jusqu’à manquer de respect aux personnes âgées et aux autorités coutumières.
«Les chefs de cantons, de villages, de communautés et de quartiers, vous voyez comment les jeunes sont en train de devenir», leur a-t-elle lancé.
Selon la présidente du conseil régional, même si l’orpaillage clandestin procure de l’argent facile, et que tout le monde aime l’argent, cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix, en sacrifiant la forêt et l’avenir des enfants.
Elle a ajouté que cette situation n’est pas un bon signal, d’où son souhait de partager également avec ses interlocuteurs la problématique de la fuite du cacao ivoirien vers les pays voisins, phénomène qui réduit les recettes de l’Etat.
Anne Ouloto a expliqué que la commercialisation de ce produit de rente permet, non seulement aux producteurs d’avoir de l’argent, mais aussi à l’Etat de disposer de fonds suffisants pour financer le développement, en construisant des écoles, des routes, et des hôpitaux.
La ministre d’Etat a enfin souligné que si le gouvernement ne prend pas des mesures urgentes pour stopper ce phénomène, la Côte d’Ivoire risque de perdre sa place de premier producteur mondial de cacao dans les années à venir.
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