Un an après sa nomination, Ibrahima Cissé Bacongo dresse un bilan de ses actions à la tête du district d’Abidjan

Un an après sa nomination au poste de gouverneur du district d’Abidjan, Ibrahima Cissé Bacongo a présenté, ce jeudi, un bilan détaillé de ses actions lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel du district, situé dans le quartier administratif et des affaires d’Abidjan, le Plateau.

À cette occasion, le gouverneur a insisté sur le fait que, dès sa prise de fonction, sa priorité avait été de “privilégier l’action sur le terrain”, mettant ainsi l’accent sur des décisions parfois difficiles mais jugées essentielles pour l’avenir de la capitale économique ivoirienne.

“À ma nomination, il m’a semblé évident que l’urgence était de répondre aux défis quotidiens qui affectent la vie des Abidjanais”, a-t-il expliqué, reconnaissant que certaines de ses actions avaient été perçues comme manquant d’humanisme au début de son mandat. “Mais la priorité, c’est la préservation de la vie. Devrait-on laisser des populations entières dans des quartiers précaires qui sont en réalité des villages urbains sans aucune infrastructure digne de ce nom ?”, a-t-il ajouté, soulignant que certains pays comme le Niger s’inspirent de l’exemple ivoirien pour redéployer leurs populations vers des zones mieux aménagées.

Le gouverneur n’a pas hésité à évoquer les sacrifices personnels inhérents à sa mission. “Ce n’est pas de gaieté de cœur que je prends des décisions difficiles, mais je sais que c’est pour le bien de tous. L’histoire finira par reconnaître la nécessité de ces choix”, a-t-il affirmé. À cet égard, il a cité une maxime du président béninois Patrice Talon : “Je fais le sale boulot, mais je sais que c’est pour améliorer le cadre de vie de tout le district d’Abidjan.”

En dépit des critiques, Ibrahima Cissé Bacongo a exprimé sa conviction que ses actions avaient globalement trouvé un écho favorable auprès des populations, qui l’encouragent à poursuivre sa mission. Il a également adressé des remerciements au président de la République, au vice-président et au Premier ministre pour leur soutien constant, tout en présentant des excuses pour les désagréments occasionnés par certaines de ses décisions.

Le gouverneur a également pris le temps de clarifier plusieurs sujets controversés. Concernant la gestion de l’abattoir de Port-Bouët, il a rappelé que cette structure dépend directement du district et non de la mairie. Sur les accusations touchant la brigade spéciale du district, il a réaffirmé qu’il y avait des “brebis galeuses partout, mais pas au sein de nos rangs”, tout en assurant que les responsables seraient traités avec la plus grande rigueur.

L’un des défis majeurs restant à surmonter pour le district d’Abidjan demeure la gestion des déchets, une “angoisse quotidienne”, selon le gouverneur. Cependant, il a assuré que des solutions étaient en cours, notamment par la collaboration avec les différents maires d’Abidjan pour améliorer la gestion des ordures dans la capitale.

Pour 2025, plusieurs projets ambitieux ont été annoncés par le gouverneur, parmi lesquels l’aménagement d’un espace de 178 hectares à Gesco, qui sera dédié à la création d’un parc logistique destiné à accueillir des véhicules en provenance de l’intérieur du pays. Ce projet, qui devrait également inclure des banques, des pharmacies et d’autres infrastructures modernes, marque une étape importante dans la transformation du district.

Enfin, Ibrahima Cissé Bacongo a réaffirmé son engagement à poursuivre les réformes nécessaires pour transformer Abidjan et redonner à des communes comme Cocody tout le prestige qui leur revient. “Je ne mens pas aux gens”, a-t-il insisté, promettant que de grandes réalisations verront le jour dans les mois à venir.

Ainsi, malgré les obstacles et les critiques, le gouverneur Ibrahima Cissé Bacongo continue de porter une vision ambitieuse pour Abidjan, résolument tournée vers l’avenir et le bien-être de ses habitants.