Un élève de 1ère D2, Anon Louis, inscrit au lycée moderne 1 d’Akoupé, a été retrouvé pendu dans sa cour familiale vendredi 13 décembre 2024 dans le village d’Assikoun, situé à environ trois kilomètres d’Akoupé.
Selon les témoignages recueillis, le jeune homme, décrit comme studieux à ses débuts au collège, avait vu ses performances scolaires décliner au fil des années. Il aurait informé sa famille qu’il passait en classe de Terminale D alors qu’il redoublait la 1ère D. Cette situation, aggravée par des absences répétées au premier trimestre, avait conduit à une convocation de ses parents par l’éducateur de niveau.
Suite à cette convocation, le père de la victime, Anon Agnissan, a sollicité l’intervention des frères aînés de l’adolescent. Ces derniers, après l’avoir sermonné, lui auraient coupé sa coiffure, perçue comme un signe de rébellion. Se sentant persécuté, Anon Louis aurait exprimé à plusieurs reprises son mal-être, notamment à ses amis et sa petite amie, à qui il a envoyé un message annonçant ses intentions tragiques.
Le constat de décès a été effectué par l’infirmier major du centre de santé rural, Assi Adopo Jean-Luc, À la suite d’une demande exceptionnelle de la chefferie aux autorités judiciaires, le corps a été remis à la famille pour une inhumation selon les rites traditionnels.
Ce drame relance la nécessité de renforcer la sensibilisation des parents sur le respect des droits des enfants et d’encourager les jeunes à dialoguer sur leurs difficultés. Les établissements scolaires pourraient également intensifier les actions des cellules sociales d’écoute et d’accompagnement afin de prévenir de telles tragédies.
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