“On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer”, a déclaré M. Trump à des journalistes, comparant le territoire palestinien à un “site de démolition” après 15 mois de guerre avec Israël.
Trump a dit avoir parlé au roi Abdallah II de Jordanie de cette question, et qu’il allait faire de même dimanche avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
“J’aimerais que l’Égypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens”, a déclaré M. Trump aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One.
“Temporaire ou à long terme”
Selon lui, le déplacement des habitants de Gaza pourrait être “temporaire ou à long terme”.
“C’est littéralement un site de démolition en ce moment, presque tout est démoli et les gens meurent là-bas”, a-t-il dit. “Donc je préférerais m’impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements à un autre endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois”, a-t-il ajouté.
Les groupes armés palestiniens ont dénoncé dimanche la proposition de Donald Trump. Un haut responsable du Hamas a assuré que les Palestiniens “feront échouer” cette proposition “comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies”.
“Nous confirmons que notre peuple, avec tous ses soutiens, est capable de reconstruire Gaza”, a ajouté Bassem Naïm, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, joint au téléphone par l’AFP.
“Déclarations déplorables”
Le Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a de son côté affirmé que les propos de M. Trump encourageaient “la perpétration continue de crimes de guerre et crimes contre l’humanité”. Ces “déclarations déplorables s’alignent sur les pires aspects de l’agenda de l’extrême-droite sioniste et poursuit la politique de déni de l’existence (...) du peuple palestinien”, a-t-il ajouté.
Ministre des Finances d’extrême-droite du gouvernement israélien, Bezalel Smotrich a lui qualifié l’idée du président américain d’“excellente”.
La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés, souvent à plusieurs reprises, par la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Une trêve, qui a démarré le 19 janvier, tient toujours et s’est traduite par deux échanges de prisonniers palestiniens contre des orages israéliens.
Donald Trump avait exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son investiture le 20 janvier.
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