Peut-on parler d’éclosion tardive lorsqu’on est sélectionné en équipe de France à 23 ans ? La question représente tout le paradoxe autour de Manu Koné, le jeune milieu de terrain des Bleus au gros potentiel que Didier Deschamps vient de convier pour la première fois. De par son potentiel et son profil, Koné a tout de la pépite. Mais le joueur a connu son lot de mésaventures, et il n’est pas un petit nouveau comme les autres.
A 23 ans, Manu Koné en a parcouru des kilomètres. Dès 11 ans, il quitte son club de Villeneuve-la-Garenne pour le Paris FC, et fait les longs trajets vers Montreuil. Une petite escale à l’ACBB, et il file à Toulouse dès 15 ans. Et c’est là que, quelques matchs après ses débuts, le Pitchoun connaît sa première embûche, et pas des moindres : une fracture du tibia qui l’oblige à passer presque un an en fauteuil roulant. "Au bout de deux matchs, je me casse le tibia, je me dis 'pourquoi moi ?' Tu vois les autres monter, aller en équipe de France… et toi tu es en fauteuil roulant, tu te demandes si c’est mort" avait-il raconté à la chaîne Youtube VISTA.
UNE ÉCLOSION APRÈS TANT D'OBSTACLES
Aussi terrible qu’ait été l’évènement, c’est aussi l’acte fondateur d’un parcours pas comme les autres. Ce qui frappe, quand on entend Koné, c’est la maturité et le recul qu’il dégage, ce qui est rare pour un gamin de cet âge. Il en fallait beaucoup en 2021, après une année convaincante avec Toulouse, pour choisir Mönchengladbach plutôt que le Milan AC, alors que Paolo Maldini en personne l’avait appelé.
Dans le club allemand, le milieu a trouvé un environnement certainement plus propice au développement que le si turbulent club milanais. Deux ans après son arrivée en 2023, il est déjà dans les petits papiers de plusieurs grands clubs européens comme le PSG, Liverpool ou United. Mais encore une fois, cela ne sera pas si simple. Sélectionné à l’Euro Espoirs, le joueur se blesse au genou, handicapant grandement les chances de plus-value du club allemand. Il reste donc un an de plus.
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