Le ministre canadien de l’Immigration a fermé mercredi 13 novembre 2024, la porte à un plan de régularisation massive de sans-papiers avant les prochaines élections, promesse de Justin Trudeau qui avait suscité l’espoir de centaines de milliers de migrants.
Cette promesse du Premier ministre canadien date d’il y a quelques années mais, depuis, les sondages ont montré un changement perceptible dans l’opinion publique à l’égard de l’immigration après des années d’une politique considérée comme très ouverte.
« Aucun plan de régularisation massive n’est au programme, au moins avant la prochaine élection », a déclaré le ministre de l’Immigration Marc Miller à des journalistes à Vancouver, après une rencontre avec des chefs d’entreprise.
« Cela ne veut pas dire que dans certaines zones où nous avons besoin d’une main d’œuvre essentielle, il n’y aura pas de possibilité pour une sorte de régularisation à plus petite échelle », a-t-il ajouté.
Entre 100.000 et un million de personnes seraient sans-papiers au Canada, selon les différentes estimations.
Interrogé en mai par l’AFP, le ministre promettait toujours un programme « ambitieux » dans les mois à venir mais reconnaissait qu’il « ne serait pas pour tout le monde ».
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau, minoritaire, fait face à une opposition conservatrice qui cherche à provoquer des élections anticipées et à laquelle les sondages donnent 20 points d’avance.
Les prochaines élections doivent techniquement se tenir avant le 20 octobre 2025.
Le Canada a cherché ces dernières années à faire baisser par des réformes le nombre de migrants, qu’ils soient demandeurs d’asile, étudiants étrangers ou travailleurs temporaires.
« Il est clair que l’ère de l’approvisionnement illimité en main d’oeuvre étrangère à bas coût est terminée », a commenté le ministre Marc Miller.
Peu après l’élection de Donald Trump aux États-Unis la semaine dernière, les autorités canadiennes avaient déclaré être en « état d’alerte » face aux promesses d’expulsions massives de migrants du milliardaire républicain.
Mais Marc Miller a dit mercredi s’attendre à ce que la coopération avec Washington continue : « Il y a un alignement des intérêts pour s’assurer que (la frontière) soit sûre et sécurisée », les passages clandestins s’étant multipliés ces dernières années
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