Le groupe artistique Bakin’Gado (Héritage noir) et le camerounais, Show Azuza, se sont illustrés lundi 7 mars 2022 à l’Institut Goethe d’Abidjan à travers des contes sur les droits de la femme et sa liberté.
Au troisième jour du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA), le conteur Ange Grah, de la troupe Bakin’Gado a retracé, dans une envolée lyrique, soutenue par une orchestration musicale rythmée, la vie de Fatoumata, fille du grand chasseur Zagadou, mariée mais convoitée par le roi décidé à l’arracher de son foyer sans l’avis de la jeune dame, toujours amoureuse de son mari.
“Dans notre société d’aujourd’hui, la femme est considérée comme un objet sexuel alors que dans notre tradition, elle est à l’origine de l’éducation de la famille”, a-t-il fait savoir, invitant la population à faire confiance aux femmes qui contribuent à l’instauration d’un climat de paix dans la société.
Pour lui, il faut continuer de faire la promotion des droits de la femme, se félicitant de la Journée du 8 mars dédiée aux femmes qui doit se focaliser sur le rôle important qu’elles jouent dans le foyer et la nation.
Le conteur camerounais Show Azazu, dans le conte intitulé “Sambigo”, ou “Coupe-gorge”, a exprimé la lassitude de son existence dans un monde capitaliste où il est difficile de déployer ses ailes pour d’autres horizons. “Je ne veux pas me mettre dans une boîte ou une entreprise salariale qui me fera perdre ma folie et ma liberté d’entreprendre et de conquérir le monde”, a-t-il clamé.
Il a invité les populations à revenir aux rêves, à l’amour et à la vie “car après la vie, c’est la mort”.
De l’art du cirque et de la marionnette au théâtre, en passant par le Conte, la Danse, l’Humour, la Mode, la Musique, le Slam et le MASA Zone street art, les artistes et formations artistiques programmés s’illustrent pendant cette 12ème édition du MASA qui a démarré samedi pour s’achever le 12 mars 2022.
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