Le long métrage ivoirien sur ce thème, intitulé « Opaah Noël », dont l’acteur principal est le célèbre comédien Michel Gohou, est le premier film d’Afrique Francophone dédié à la fête de Noël.
Pour le réalisateur ivoirien, Franck Fokus, auteur de ce film de 1h34, cette production vise à « faire essentiellement vivre la magie de Noël à l’africaine ». La sortie officielle du film est prévue le 20 décembre 2024, dans les salles de cinéma, à Abidjan.
Ce film, dira-t-il, a été tourné en Côte d’Ivoire et a duré sur une période de quatre semaines, notamment au mois de juin 2024. Le projet a été inspiré du fait que le continent ne consomme que les films de Noël produits par les Occidentaux.
« J’ai eu beaucoup de plaisir à jouer » aux côtés de jeunes acteurs comme Landry Gnamba, Yasmine Reda, K. Karane, Rudi, Edwige Kouamé, Amy Soré et Petit Môgô, a affirmé ce mercredi 23 octobre 2024, Michel Gohou, lors d’une conférence de presse.
Il confie, en outre, qu’après avoir regardé le profil du personnage principal, il a donné tout de suite son accord, parce que « c’était une autre expérience à tenter », tout en félicitant le réalisateur « pour avoir tenté le coup. »
« Opaah Noël à l’africaine, c’était une expérience à tenter, parce qu’il y avait beaucoup de générosités dedans, beaucoup de non-dits, beaucoup de trucs à découvrir, à ressortir et ce sont ces curiosités qui m’ont vraiment amené à accepter le projet », a déclaré Michel Gohou.
Selon le synopsis, en quittant le village, Michel Gohou dénommé Opaah, était censé venir en ville remettre un cabri à son fils Tapêh pour la fête de Noël et retourner auprès de ses trois femmes. Mais, une fois à Abidjan, il se souvient de ses déboires avec ses épouses et décide de rester chez son fils.
Sa présence au domicile de Tapêh, son fils, est un supplice pour ce dernier, ses enfants et sa servante. Opaah est insupportable, plaintif et trop traditionaliste avec ses idées archaïques qu’il tient à imposer à une génération 2.0.
Lorsque le Père Noël est coopté par Tapêh pour l’arbre de Noël dédié aux enfants orphelins et démunis, il se montre indisponible. Alors, Opaah est sollicité pour le remplacer ce dernier et incarner le rôle de Père Noël.
La condition pour qu’il accepte de divertir les enfants après avoir soutiré des sous à son fils, est qu’on l’appelle Opaah Noël, qui signifie Père Noël en langue locale, car trop conservateur pour se faire appeler Père Noël « comme chez les blancs ».
Le deal conclu, Opaah Noël, arbore l’apparat du « Père Noël » dans une fête, où il est plus à l’honneur que les enfants eux-mêmes. Ses trois femmes débarquent du village pour venir le sortir de force de la fête dans sa tenue d’Opaah Noël afin de se retourner, ensemble, au village.
« J’ai appris beaucoup (lors de ce tournage). En plus d’être acteur, j’étais en apprentissage et en stage », rapporte K. Karane, pour qui « c’est une découverte et le début de (son) immersion dans le milieu de la cinématographie ».
Landry Gnamba, se félicite de ce que ce film est « une grande première en Afrique de l’Ouest Francophone » et, surtout, d’avoir joué avec Michel Gohou, une icône du cinéma africain qui a « beaucoup d’expérience.»
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