Aujourd'hui, on sait tous à quel point le genre musical Coupé-Décalé est
hissé et rehaussé dans la sphère musicale. A telle enseigne qu'il est purement
devenu une identité phare 225. Donnant ainsi, un cachet assez spécial aux
musiques urbaines ivoiriennes voire africaines.
Mais pour arriver à ce niveau, rappelons-nous qu’il y a eu, en amont,
des précurseurs qu'on pourrait qualifier haut et fort, de preneurs de risque.
Pourquoi? Parce que, dans les débuts, on disait qu'ils « traînaient de
l'argent sale avec leur vilain concept ». Et
tutti quanti.
Parmi donc ces précurseurs, figure l'artiste-chanteur Abou Nidal de
Genève. Auteur de plusieurs concepts bien dansant. Un personnage qui, en dépit
des critiques envoyées à la volée sur ce genre musical né dans les années 2002,
en Côte d’Ivoire et dans la communauté ivoirienne vivant en France, a su
endosser certaines opinions « noires » et se construire une renommée.
Aujourd'hui, on sait tous comment d'une façon ou d'une autre, il a
contribué à sa façon, au positionnement de ce genre musical cher à lui. On sait
tous aussi ce que vaut l'artiste en question dans le Coupé-Décalé.
Contrairement aux impairs de ses confrères du micro qu'on continue malheureusement
d'observer de loin comme de près, Abou Nidal alias Le général Cocoumbré, a
compris qu'on peut se tailler une place dans la musique sans toutefois
bousculer le profil des autres. Ça, on n'a vraiment pas besoin d'être issu d'un
doctorat en sagesse pour comprendre cela. Mais rarement l'artiste n'a fait
parler de lui en mal durant ces dernières décennies malgré les clivages
d'incompréhension qui ont fortement embourbé certains acteurs clés du
Coupé-Décalé, notamment feu Dj Arafat. Hélas !
Pour cette posture de sagesse qu’il s'emploie à toujours garder et préserver,
ledit personnage se voit être sollicité pour être égérie de certains produits
et marques. Ce qui n’est pas rien et pas permis à tout un.
Outre la musique où il a encore des projets à accoucher, Aboubacar
Doumbia, le natif de Divo est aussi une âme qui sait donner sans attendre de
recevoir en retour. On le voit bien s'investir dans les œuvres caritatives,
pour apporter sa pierre à la construction d'une Côte d'Ivoire moderne et
émergente. Tout en exhortant les jeunes et les tout-petits à travailler
davantage afin d'être des modèles de demain.
La jeune génération du Coupé-Décalé gagnerait à prendre exemple sur l’un
de leurs aînés afin de faire mieux. Car le Coupé-Décalé, avec le niveau qu’il
a atteint, par l’ingénieux travail des uns et des autres, mérite d’être respecté.
Boris Anselme Takoué, Journaliste-écrivain
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