Affaire ‘’teint sale’’ : C’midi s’excuse pour Cissé Cheick et oublie Marguerite Aboué jugée « ringarde »

 Depuis le vendredi 25 novembre 2016 l’émission C’midi de la RTI est au cœur d’un bad buzz provoqué par des propos tenus par la chroniqueuse Line Jaber à l’endroit du médaillé d’or olympique ivoirien, Cissé Cheick Sallah. Comparant l’évolution du sportif, Line Jaber a titillé le sportif  en affirmant qu’il avait par le passé un teint sale, au vu d’une photo d’adolescence de ce dernier.

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L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux le week-end, au point où ce lundi, l’animatrice de l’émission, Caroline Dasylva, dû présenter les excuses de la réalisation. Line Jaber, auteure des propos à polémique, a dû se fendre elle aussi en excuses.

Cette attitude de l’équipe de C’midi laisse un goût de partialité. Car, dans le même registre, Line Jaber, toujours dans le cadre de sa chronique, avait choqué l’écrivaine, scénariste et réalisatrice Marguerite Aboué. Avant de dire que l’invitée du jour était superbe, Line a blagué en jugeant «ringarde» une coiffure qu’avait arborée la réalisatrice de «Aya de Yopougon».

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L’invitée avait pali face à cette critique. Puis d’éclater de rires quand elle a été magnifiée. Enfin, pareil que dans le cas Cissé Cheick. Mais jusque-là, la RTI ne s’est point prononcée sur cette sortie de Jaber qu’on pourrait qualifier de déplacé, d’injurieux à l’égard de la réalisatrice.

Pourquoi donc ce deux poids deux mesures ? La chaîne nationale s’est-elle mise en branle parce qu’il s’agit de Cissé, le champion olympique, le chouchou de la République ? Ou t-elle subi des pressions à ce sujet ? Au point où l’animatrice principale Dasylva a vertement repris et menacé son collaborateur Dr Philo, en direct, sur le plateau de C’midi.

Devant cette situation, il est à se demander quel est le but de la chronique. Si ce n’est pour dire avec des mots qui choquent ou qui encensent, pourquoi a-t-on laissé Line Jaber prospérer dans cette voie, pour finalement gesticuler quand il s’agit de Cissé Cheick. Si dans le fond la chroniqueuse n’a fait que son boulot, alors il va s’en dire que la réalisation de C’midi et la direction de la RTI montrent simplement leur incapacité à assumer. Et ce serait vraiment dommage.

César DJEDJE MEL