Selon le président de la CEI, invité du Press Club de l’Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), trois jours après le début de l'opération, ‘’jusqu’à hier lundi 21 octobre 2024, ce sont 5 798 lieux de recensement ouverts sur 12 000, qui n’ont reçu aucun requérant, malgré les promesses d’engorgement’’.
« C'est cela la réalité. Les gens demandent qu'on fasse la révision de la liste électorale sur trois mois mais, voilà que les potentiels électeurs ne se bousculent pas pour s’inscrire sur la liste électorale », a indiqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Il a annoncé que trois jours après le lancement de l'opération, 65 876 personnes ont été enrôlées sur l'ensemble du territoire national, sur 75% des centres d’enrôlement. Sur ce nombre, le président de la CEI a relevé 30 456 requérants de la catégorie des électeurs sollicitant des modifications de données personnelles ou des changements de lieux de vote, et 35 420 requérants potentiellement nouveaux électeurs.
En ce qui concerne la probabilité d'organisation d’un recensement électoral en 2024, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a laissé entendre que rien n'est exclu.
« Finissons d'abord l'opération prévue en 2024 », a-t-il préconisé. S'agissant du cas de l'ancien président, Laurent Gbagbo, M. Coulibaly-Kuibiert a souligné que sa radiation est bel et bien survenue à la suite d'une décision de justice, communiquée à la CEI par le ministère de Justice.
« Je n'ai aucun intérêt particulier à radier quelqu'un de la liste électorale qui mérite d’y figurer, pendant qu’on fait une campagne pour sensibiliser les populations à se faire recenser sur la liste électorale », a soutenu le président de la CEI, qui a invité les journalistes à faire attention aux fake news en cette période préélectorale.
« Je voulais également vous interpeller sur une calamité qui mine nos sociétés, et singulièrement les processus électoraux, depuis quelques années. Je voulais parler des fake news, de l’infox, de l’intox, de la désinformation, de la désinformation électorale. Certes, le phénomène n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
« Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un fléau à combattre farouchement », a exhorté M. Coulibaly-Kuibiert qui avait à ses côtés Christian Kodia Ago, directeur général de l'Office national de l'état civil et de l’identification (ONECI).
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