Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé lundi à Abidjan la poursuite du dialogue politique "dès décembre" 2021 avec les acteurs concernés, lors de son premier grand oral face à la presse.
Le chef de l'Etat "m'a instruit en ce qui concerne effectivement le dialogue politique mené précédemment par feu Hamed Bakayoko et Gon Coulibaly, de reprendre dès décembre la poursuite de ce dialogue politique avec les acteurs concernés", a dit M. Patrick Achi.
"Dans les tout prochains jours, ils seront contactés", a-t-il ajouté, faisant observer que le dialogue politique "ne s'est jamais arrêté", à preuve, le chef de l'Etat a échangé avec les anciens présidents M. Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.
En outre, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mentionnera-t-il, procède depuis plusieurs années à libération de détenus et favorise le retour d'exilés de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
M. Ouattara "a la main tendue, il a le cœur ouvert (et) il fait la démonstration quotidienne et permanente du dialogue politique" avec des actes de cohésion sociale, a soutenu M. Patrick Achi, face aux caméras.
"Il faut reconnaître qu'en matière de dialogue politique, au cours de ces derniers mois, le chef de l'Etat a posé des actes exemplaires et exceptionnels", a-t-il poursuivi, lors de la conférence de presse tenue à l'auditorium de la Primature.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N'Guessan a plaidé en octobre pour la reprise du dialogue politique en vue d'un "consensus" autour de la présidentielle de 2025, lors d'une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel.
"Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques", avait déclaré M. Affi qui conduisait une délégation de son parti.
Cette démarche, notera le chef du FPI, a lieu afin que "ce qui a été à l'origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l'échéance de 2025".
Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d'Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l'instar du scrutin présidentiel qui s'est soldé par une crise ayant fait plus de 3.000 morts en 2010-2021.
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