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Le procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abidjan, Koné Braman Oumar, a affirmé le jeudi 13 février 2025 qu'il réagirait "avec la dernière énergie" tant que la sécurité de l'État serait menacée.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse consacrée au procès de Damana Adia, alias Pickass, et de Koua Justin, deux cadres du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo. Ces derniers ont été condamnés la veille à dix ans de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour "atteinte à la défense nationale" et "attentat contre l'intégrité du territoire national".
"La qualité d'homme politique ne constitue pas une immunité. Tant que la sécurité de l'État sera menacée, je vais réagir avec fermeté", a insisté le procureur.
Il a également mis en garde tous ceux qui chercheraient à déstabiliser le pays, soulignant que ce procès constituait un "signal fort". "Le procureur ne tient pas compte des considérations politiques. Nous lançons un avertissement à ceux qui nourrissent des velléités de déstabilisation et refusent encore de reconnaître les résultats des élections de 2010", a-t-il déclaré.
Concernant la tenue de ce procès à quelques mois de l'élection présidentielle de 2025, le procureur a affirmé que cette programmation n'était pas liée au calendrier électoral. "Le temps de la justice n'est pas celui des politiciens. Nous ne nous laissons pas dicter un agenda politique. Les faits reprochés sont des crimes graves", a-t-il expliqué.
Il a également précisé que le silence de la justice sur certains dossiers ne signifiait pas l'abandon des charges, rappelant que ces affaires restaient en cours d'instruction.
Face aux accusations selon lesquelles il servirait de "bras séculier" au pouvoir pour museler l'opposition, Koné Braman Oumar a rejeté ces allégations. "Je ne suis pas un bras séculier. Mon rôle est de faire appliquer la loi. Mon parquet ne veut pas tomber dans l'arbitraire", a-t-il assuré.
S'agissant de la condamnation de Damana Pickass et Koua Justin sans mandat de dépôt, il a affirmé que cette décision n'affaiblissait en rien la sévérité de la sanction.
Pour rappel, Damana Pickass était poursuivi pour "atteinte à la défense nationale", "association de malfaiteurs" et "complot contre l'autorité de l'État" dans le cadre de l'attaque d'un camp militaire à Abobo en 2021. Quant à Koua Justin, il a été condamné pour "troubles à l'ordre public", "attentat contre l'intégrité du territoire national" et "participation à un mouvement insurrectionnel".
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