Ils ont connu très jeunes la réussite et la richesse. Leurs
enfants ont très vite connu la réussite et la richesse. Mais depuis 30 ans, ils
ne font qu'hypothéquer notre avenir. Ils ont commencé par affaiblir notre
formation scolaire et universitaire en nous privant des bourses d'un côté et en
servant de sève nourricière aux grèves interminables.
Des grèves interminables qui ont débouché sur un boycott
actif avec son lot de dégâts matériels et humains. On pensait avoir tout vu.
Loin s'en faut. Quelques années plus tard, c'est-à-dire quarante ans après son
indépendance, notre pays connaît un coup d'arrêt avec son premier coup d'Etat a
lui infligé par les mêmes. Un coup d'arrêt qui s'applique aussi à notre
progression, à notre évolution, à notre élévation...au sein de la société.
On pensait avoir touché le fond! Et pourtant ils nous
réservaient le pire. A peine on commençait à sortir la tête de l'eau pour
inspirer l'air frais de l'espoir qu'ils polluèrent l'atmosphère avec une crise
militaro-politique occasionnée par une rébellion armée qui balafra le pays et
désorganisa la société dans son ensemble avec son corollaire de paupérisation.
Après avoir parcouru un panel de capitales pour tenter de
résoudre leurs différends, d'un commun accord, ils ont décidé de se peser tous
dans les urnes afin de mettre un terme à nos souffrances et que le plus lourd
dirige et reconstruise le pays. Hélas, vers la fin, ils ont abandonné les
balances pour les roquettes, les obus et les tanks. Notre présent et notre
avenir ont encore pris des balles perdues et mis sur le grabat.
Fort heureusement, après la pluie arrive le beau temps. Le
pays sort du cauchemar et est mis sur les rails. On se remet alors à rêver.
Rêver d'un rattrapage des années gâchées et perdues. Mais hélas encore! Les
vieux démons signent leur retour et s'activent à transformer notre rêve en
cauchemar. Pour une énième fois.
Sachant qu'à 35, 40 ou encore 45 ans, on continue avec nos
nombreux diplômes de lutter les bus et les wôrô-wôrô pour aller à la recherche
de nos illusions, va-t-on les laisser faire? Et si on les mettait tous à la
retraite par les urnes?
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