Nady Bamba Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a rencontré deux mouvements féminins pro-Gbagbo de la commune de Marcory, au sud d’Abidjan. Ces groupes, le « Mouvement des femmes pionnières du PPA-CI » et le « Mouvement Où Gbagbo va, je va », se sont réunis pour échanger sur l’avenir politique de l’ancien chef d’État.
Lors de cette rencontre, Mme Gbagbo a annoncé que son mari, radié de la liste électorale, prépare en toute discrétion sa candidature pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. « Le président Laurent Gbagbo reprendra le pouvoir sans violence ni effusion de sang. Par la grâce de Dieu, il figurera sur la liste électorale et travaille sereinement sur sa candidature », a-t-elle déclaré avec conviction.
Elle a également défendu l’intégrité de Laurent Gbagbo, affirmant qu’il n’a jamais agi pour son propre intérêt : « Le président Laurent Gbagbo n’est pas un voleur. C’est pour cette raison que la Cour pénale internationale (CPI) l’a déclaré indigent. Son objectif est de servir le peuple ivoirien. Lorsqu’il sera de retour au pouvoir, il n’y aura pas de chasse aux sorcières. »
Nady Bamba a souligné le rôle de Laurent Gbagbo dans le processus de réconciliation nationale. Selon elle, il est le mieux placé pour demander aux victimes des crises ivoiriennes de pardonner. Elle a promis que, s’il accède à la présidence en 2025, toutes les victimes seront identifiées et indemnisées.
Face aux critiques selon lesquelles ses discours ravivent de vieilles tensions, notamment sur les conditions de détention de son mari à Korhogo en 2011, elle s’est défendue : « Je ne suis ni belliciste ni va-t-en-guerre, mais il est important que vous connaissiez les épreuves traversées par le président. » Elle a également encouragé les militantes à surmonter leurs frustrations et à rassembler les sympathisantes éloignées : « Dites-leur de revenir, car le chef est de retour. »
Chantal Fofana, présidente du Mouvement des femmes pionnières du PPA-CI, a pris la parole pour alerter sur la perte d’influence du parti dans la commune de Marcory. « Sans les femmes, il n’y a pas de pays. Nous sommes la ceinture de la nation. Cependant, Marcory risque de nous échapper. Nous devons rester mobilisées pour avancer », a-t-elle affirmé avec détermination.
Cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des militantes pro-Gbagbo, en vue de renforcer leur engagement pour les échéances politiques à venir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article