Interrogé sur son éventuelle candidature à la présidentielle 2020, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, face à la presse ce jeudi 20 février 2020, à l’auditorium de la Primature, a indiqué que ‘’ lorsque le conseil politique du RHDP se réunira, les modalités seront définies. Le président du parti, a-t-il indiqué, a déjà donné le processus.
« Attendez donc la réunion du conseil politique du Rhdp», a-t-il laissé entendre avant de poursuivre: « Il ne vous échappe pas que je suis membre du Rhdp, que j’ai même l’honneur d’être membre du directoire. (...). Le président du parti, le Président Alassane Ouattara a indiqué que le parti se réunira bientôt sous sa présidence. Mais, pour l’heure, le Premier ministre Gon Coulibaly s’attèle à remplir sa mission de chef de Gouvernement avec un agenda bien rempli et des missions qui l’ont mené récemment à l’extérieur au pays".
Concernant la question du dialogue politique avec les partis de l’opposition et la société civile, il a souligné que le projet de recommandations des discussions du dialogue politique sera soumis au Parlement.
En dépit du fait que le document n’a pu être signé le lundi dernier comme prévu, Gon Coulibaly se félicite de la tenue du dialogue dans une bonne entente.
Se félicitant des points d’accord avec les acteurs, il a reconnu néanmoins qu’il y a eu des points de désaccord, qui, selon lui, ne sont pas que des désaccords entre le Gouvernement et les partis politiques, mais des désaccords au niveau de l’ensemble.
« Par exemple, la société civile voudrait qu’il y ait une limitation de mandats à toutes les élections. A ce niveau, les partis politiques n’étaient pas d’accord. La société civile a demandé aussi que quand on est élu sous une bannière, on ne puisse pas changer et les partis politiques ont dit non », a-t-il expliqué.
A en croire le Premier ministre, Amadou Gon, il y a eu une vingtaine de recommandations communes même si plusieurs questions ont été évoquées sur lesquelles il n’y a pas eu d’accord, mais qui ne sont pas forcément des désaccords avec le Gouvernement.
Se prononçant su l’affaire Soro, le chef du gouvernement ivoirien est revenu sur le fait qu’après la conférence de presse du Procureur de la République, les faits aient été rendus public et que les procédures judiciaires soient en cours, sanctionnées par un mandat d’arrêt émis et traité par les services adéquats.
A la question de savoir si cette affaire ne viserait pas à écarter l’ex-chef du Parlement ivoirien et président du GPS, il a d’abord assuré qu’il n’y a aucune volonté d’éliminer qui que ce soit des prochaines élections présidentielles.
Pour lui, ces élections sont ouvertes à tout le monde. Tous ceux qui veulent y participer peuvent le faire, mais doivent être conformes à la loi et aux textes en vigueur.
« Et si par contre je voulais faire de la polémique sans vouloir la faire, on pourrait se poser la question : Si ce n’est pas parce que la personne concernée savait ce qu’elle sait qu’elle s’est proclamée précipitamment candidate, en pensant que c’était un élément de protection ? » (Dixit Gon Coulibaly)
Notons que le Premier ministre, minixtre du Budget et du Portefeuille du Gouvernement, Amadou Gon, au cours de ce grand oral, a d’abord fait le tour d’horizon de l’action gouvernementale avec un accent particulier sur la mise en œuvre du Programme social du Gouvernement (PSGouv 2020).
D’entrée de jeu, Amadou Gon Coulibaly a rappelé le bilan de la gouvernance du président de la République, Alassane Ouattara. Il faut en retenir selon lui, un bilan exceptionnel avec des avancées dont le retour de la stabilité en Côte d’Ivoire, son retour dans le concert des nations en développement avec des progrès sociaux indéniables.
Selon lui, au cours de l’année 2020, le Gouvernement amplifiera la dynamique enclenchée depuis 2011 dont les performances en 2015 ont permis d’inverser les courbes des taux de chômage et de pauvreté restées croissants depuis 1985.
« Selon les résultats provisoires de la toute dernière enquête sur le niveau des ménages, le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire se situerait pour l’année 2018 autour de 37,2% contre 51% en 2011, en dépit de la crise politico-militaire de 2011 », a déclaré Gon Coulibaly.
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