Le gouvernement ivoirien a déclaré ne pas avoir reçu de courrier des Nations unies concernant une éventuelle injonction de réinscrire l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
Cette annonce répond aux affirmations de M. Gbagbo, qui, lors d’une réunion du comité central de son parti, le PPA-CI, le 4 janvier dernier, avait avancé que l’ONU aurait demandé sa réinscription.
« On attend le courrier de l’ONU. Je ne suis pas informé au sujet de ce courrier », a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi.
Une clarification sur le dialogue politique
Interrogé sur une demande de dialogue politique formulée par certains partis de l’opposition, notamment le PDCI et le PPA-CI, M. Coulibaly a réaffirmé la position du gouvernement : « Une des conclusions du dernier dialogue politique, qui a permis de passer en revue toutes les préoccupations, a été de dire que nous sommes désormais un État de droit, où toutes les institutions fonctionnent. Maintenant, quand il y a une préoccupation, il faut s’adresser aux institutions compétentes ».
Il a ajouté que la phase des concertations politiques générales entre les acteurs pour résoudre les différends appartient au passé. « Les institutions compétentes sont désormais installées et opérationnelles. Qu’ils [les partis de l’opposition] commencent à poser leurs préoccupations aux institutions concernées de sorte que, s’ils n’ont pas eu gain de cause, on puisse voir. Il faut qu’on apprenne à faire fonctionner nos institutions », a-t-il insisté.
Un contexte politique tendu
Ces déclarations interviennent dans un contexte politique marqué par la multiplication des appels de l’opposition à engager des discussions sur des questions sensibles, alors que l’élection présidentielle d’octobre 2025 approche.
Les partis de l’opposition, notamment le PPA-CI et le PDCI, réclament des garanties sur des thèmes tels que la transparence électorale, la justice équitable et la participation inclusive au processus électoral.
Le gouvernement, quant à lui, met l’accent sur le renforcement des institutions pour gérer ces préoccupations, tout en rejetant l’idée de nouvelles concertations générales.
Cette divergence de positions pourrait préfigurer des tensions accrues dans les mois à venir, alors que la course à la présidentielle s’intensifie.
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