Le sachet bleu trahit son secret
À 21 heures précises, une équipe en tenue discrète, mais en alerte maximale, a investi le terrain. Très vite, l’individu correspondant à la description leur est apparu, comme un personnage malicieux sorti d’un roman noir : K R, 21 ans, debout à la gare des taxis, un sachet bleu à la main. Jusque-là, rien de bien extraordinaire. Peut-être contenait-il des légumes ? Mais les policiers, flairant l’inédit, ont décidé d’aller plus loin.
Quelques secondes et une palpation plus tard, le mystère du sachet bleu était dévoilé. Hélas, pas de légumes à l’horizon, mais une véritable pharmacie clandestine ! La marchande ne faisait pas dans la demi-mesure : gâteaux de cannabis, comprimés divers, et plaquettes de substances qui n’avaient rien d’un remède à la grippe. Une liste si bien garnie qu’elle aurait fait pâlir d’envie un pharmacien... si ce dernier n’était pas, bien sûr, du bon côté de la loi.
Quand la drogue parle... à travers K R
Interrogée, K R , visiblement plus habituée aux clients qu’aux policiers, n’a pas nié. Elle a admis livrer la marchandise depuis quelque temps. “C’est juste pour dépanner les clients de la gare”, aurait-elle déclaré. Un dépannage bien particulier, vous en conviendrez.
Les détails du contenu de son sachet bleu avaient de quoi impressionner sont 42 gâteaux de cannabis pour les gourmands nocturnes, une collection impressionnante de comprimés, dont les fameux TramaKing et Tapentadol, parfaits pour des nuits... agitées.
Pour K R , la suite de la soirée s’est déroulée dans les locaux du 39? Arrondissement, loin de la gare des taxis. Et pour son sachet bleu, il a rejoint les scellés, témoignage d’un commerce aussi audacieux qu’illégal.
Didier Assoumou
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