Nous sommes en Côte d'Ivoire. L'un des pays d'Afrique de l'Ouest qui, on le constate, essaie de se battre pour se hisser à tout point de vue. J'ai envie de dire, pour rattraper son retard. C'est bien.
On dit qu'en 2020, on sera émergeant. Et ça, c'est dans un an bien compté. Mais ce n'est pas notre sujet du jour. On y reviendra peut-être. En Côte d'Ivoire, on sait combien de fois l'avènement des transports en commun est arrivé à faciliter le déplacement de la population, tant dans la capitale économique Abidjan qu'à l'intérieur du pays aussi.
Des années sont passées. Les acteurs de ces transports en commun ont relooké leurs véhicules. Aujourd'hui, dans certains cars, Gbakas et même les taxis communaux, on retrouve de petits écrans permettant de divertir les passagers. Malgré cela, certains sont pour, d'autres sont contre. C'est selon.
Toutefois, dans ces véhicules, surtout les deux premiers cités plus haut, on rencontre de plus en plus de vendeurs de médicaments ambulants. Un médicament peut, sinon, à en croire ces vendeurs, soignent toutes les maladies de cette terre. Comment ça se passe ? Quand ils commencent par vous présenter un médicament traitant une maladie « x », et que personne ne s'y intéresse, ils parlent d'une maladie « y » que le même médicament traite. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que, chacun se sente intéresser et paye le médicament en question.
J'avoue que ces vendeurs de médicaments ambulants ont du souffle, ils sont vraiment forts. Parler durant des heures, dans l'intention de faire consommer. Et chacun à son style de vente. Souventes fois, je me pose la question de savoir si ces médicaments sont légaux. Mais légaux ou pas, certains témoignent que ça sauvent des vies. Par contre, d'autres font savoir qu'une fois le vendeur parti, il est injoignable. Comme le dit si bien l'adage, qui ne risque rien n'a jamais rien. Mais ici, il s'agit quand même de la santé. Et il est important de savoir ce qu'on met dans notre ventre.
Tout le monde sait que pour l’achat d’un médicament prescrit par un médecin après consultation chez celui-ci, il faut se rendre directement à la pharmacie. On ne dit pas que vendre des médicaments traditionnels ou modernes dans ces genres de conditions est mauvais. Mais il faut être légal tout simplement pour exercer en toute quiétude. Cela y va d’abord, pour l’image de notre pays vis-à-vis des étrangers, de la responsabilité du vendeur, et du bien-être recherché chez le consommateur.
L’Afrique peut évoluer si et seulement si les africains le veulent.
Boris Anselme TAKOUÉ, journaliste-écrivain
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