Enlevé le 24 février dernier et assassiné peu après, Traoré Aboubakar Sidick dit Bouba, est désormais devenu le symbole et l’icône de la lutte contre l’enlèvement et le trafic des enfants en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde. Son géniteur, Traoré Brahima, au cours d’une conférence de presse, qu’il a co-animée avec Ouattara Seydou, le porte-parole de sa famille, au siège du journal en ligne Afrique Matin, croit fermement à cette responsabilité historique qui le positionne avec sa famille et toute la Côte d’Ivoire au-devant de cette lutte avant-gardiste pour le respect du droit à la vie des enfants et des droits des enfants en général.
48 jours après l’enterrement de son fils, il garde espoir en la vie et assume le statut de victime expiatoire de sa progéniture pour que vive la vie : «Bouba est mort pour que vivent les enfants. Bouba est mort pour que plus jamais, un enfant nulle part sur cette terre ne soit enlevé et que le trafic des enfants prenne fin ».
Traoré Brahima qui témoigne de la foi de JOB « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris… », malgré sa grande peine et sa douleur, garde son cœur dégagé de tout ressentiment « Je n’éprouve ni de la rancœur ni de la haine contre personne. Et je témoigne toujours de la confiance à mes voisins, même si le coup de la traîtrise est venu de mon voisinage. » Avec sa famille, il entend sublimer sa douleur et voir grand avec le projet de la protection des enfants.
Pour encadrer son combat, il a décidé de créer une Fondation baptisée « Bouba, le Petit ange » et qui va lutter contre l’enlèvement et le trafic des enfants. Avant sa cérémonie de lancement prévue sous peu, un cabinet juridique se préoccupe de finaliser le projet, de définir les missions et enjeux de cette Fondation.
La famille Traoré Brahima, qui, à travers cet évènement malheureux a su apprécier la solidarité humaine et compris tout le sens de la nation ivoirienne, a saisi l’occasion de cette conférence de presse, pour exprimer sa reconnaissance à toute la Côte d’Ivoire qui, dans ses différentes composantes politiques, culturelles, confessionnelles, et sociales, a dignement pleuré le petit Bouba, tout en criant son indignation.
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