Le gouvernement a investi plus de 1 230 milliards de Fcfa pour la performance de ses plateaux techniques et la résilience de son système de santé.
Ces investissements opérés dans le domaine de la santé, ont été entrepris depuis 2011, après la grave crise postélectorale qu’a traversé le pays. Cette période a également marqué l’accession de Alassane Ouattara au pouvoir.
Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a, au cours d’une rencontre avec la presse, ce jeudi 31 octobre 2024, présenté le dispositif sanitaire ivoirien ainsi que les enjeux, les défis et les perspectives.
Face aux caméras, à cette tribune dénommée Les rendez-vous du gouvernement, Pierre Dimba a souligné que le programme social du gouvernement a permis de remettre en service 42 infrastructures sanitaires à l’échelle nationale.
Ce programme a, en outre, permis de renouveler la flotte d’ambulances existantes avec plus de 50 nouveaux véhicules. Pour lui, ce programme hospitalier, lancé en 2018 est le plus vaste, jamais réalisé dans le domaine de la santé en Côte d’Ivoire.
Plus de 1 230 milliards FCFA ont été alloués, à ce titre pour la construction et la réhabilitation d’hôpitaux et de structures spécialisées, afin de garantir un accès équitable aux soins de santé sur toute l’étendue du territoire, a-t-il précisé.
Des pôles d’excellence santé.
Au nombre des acquis de ce programme hospitalier, le ministre de la Santé a noté la mise en place de 10 Pôles régionaux d’excellence santé, qui assurent la mutualisation des ressources humaines et techniques permettant à chaque habitant où qu’il soit de bénéficier dans un rayon de 150 Km des soins adéquats avec les meilleurs plateaux techniques et des médecins spécialistes.
Neuf cent Etablissements sanitaires de premier contact (Espc) ont été construits, ainsi que cinq centres hospitaliers régionaux (Chr), deux hôpitaux généraux, 26 services obstétricaux et néonataux d’urgence complets et deux établissements spécialisés, notamment le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara et l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan.
« Plus de 3 000 lits ont été livrés, faisant passer la capacité litière de nos hôpitaux de 6 000 à 9 000 lits », a dit Pierre Dimba. Selon le ministre, grâce à ces investissements, près de 80% de la population vit à moins de 5 Km d’un Centre de santé contre 66% en 2011.
Il a soutenu que de nouveaux projets, et ceux déjà en cours, devraient permettre au système sanitaire de disposer d’un réseau de soins de proximité autour des Établissements de référence dans toutes les régions avec des plateaux techniques de pointe pour l’opérationnalisation de la Couverture maladie universelle (CMU).
Enrôlement à la CMU
Selon le ministre de la Santé, Pierre Dimba, environ 15 millions de personnes ont été enrôlées à la Couverture maladie universelle (CMU) avec 5 millions de cartes produites et 4.082.068 distribuées. Près de 2 millions d’inscrits sont à jour de leurs cotisations.
Pierre Dimba a relevé que « 1976 établissements publics sont conventionnés à la CMU, soit 50% du réseau de soins dans le pays. Environ 10% des usagers utilisent la carte CMU, dont 80%, soit près de 400.000 personnes bénéficient de l’offre de services ».
Il a fait savoir que les centres de santé sont en train d’être équipés afin de permettre à tout le monde de pouvoir utiliser sa carte d’ici le premier semestre 2025. Par ailleurs, son département est « en passe de finir la formation de l’ensemble du personnel afin qu’il soit aguerri ».
Un travail est également mené pour permettre aux médicaments d’être accessibles partout et pour tous les assurés, a déclaré Pierre Dimba, avant d’ajouter que « nous sommes en train d’étendre le réseau des pharmacies pour que la CMU soit disponible dans tout le pays. »
Gouvernance du système de santé
La réforme hospitalière en cours a apporté des innovations majeures, en transformant les établissements sanitaires en Établissements publics hospitaliers (Eph), avec une personnalité morale et une autonomie de gestion, a-t-il énuméré.
Cela, dans le but d’accroître leur capacité à dispenser des prestations de qualité répondant aux besoins de santé des populations, a-t-il poursuivi, renseignant que « 15 directeurs généraux des Eph ont été recrutés » selon une feuille de route.
Pierre Dimba a fait observer que pour la première fois, sur une base compétitive, des directeurs généraux des centres hospitaliers publics ont été recrutés et assujettis à des « contrats de performance signés avec le ministère ».
Des conseils d’orientation et de surveillance comportant des représentants des usagers ont, par ailleurs, été mis en place avec des feuilles de route afin de guider, contrôler et superviser la politique générale des établissements hospitaliers publics, a-t-il renchéri.
« Un mécanisme de gestion des plaintes est mis en place pour adresser les questions importantes liées à l’accueil des patients, à l’hygiène, à la lutte contre la corruption, au racket et à l’absentéisme dans les établissements », a noté le ministre ivoirien de la Santé.
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