« La lutte contre le cancer du sein nous engage tous, qu’on soit du public ou du privé. C’est en s’engageant tous qu’on pourra venir à bout de cette maladie et sauver des vies ». Dr Kouamé Konan, directeur générale de la clinique médicale Le grand centre, sis à Yopougon, en est convaincu. C’est fort de cette conviction qu’il a pris l’initiative d’organiser cette année une journée de sensibilisation et de dépistage gratuit contre le cancer du sein. C’était le 15 octobre, au sein de la structure médicale. Des femmes de la commune sont venues nombreuses se faire dépister et connaitre leur statut.
Pour Dr Kouamé Konan, la bonne santé de la femme est indispensable pour l’équilibre de la cellule familiale. « Quand la femme est malade, c’est toute la structure familiale qui prend le coup. C’est aussi pour cette raison que nous sommes engagés à lutter pour préserver leur bonne santé. Cette séance de dépistage est à la première édition, mais nous comptons la répéter chaque année. Si Dieu a permis qu’on soit à Yopougon, c’est pour être utile à la population de ce quartier. Le dépistage est gratuit et les examens sont à coût réduit. C’est notre part de sacrifice pour la bonne santé de nos mamans et nos filles », a-t-il soutenu.
Pour Dr Emmanuel Sombo, gynécologue obstétricien au sein de cet établissement sanitaire, il faut éviter que la maladie soit découverte tardivement. « Le dépistage est utile pour aboutir à un diagnostic rapide, puis, en cas de découverte de nodules dans le sein, à un traitement adéquat, ne serait-ce que pour avoir une issue favorable. Parce que pris en charge tôt, le cancer est guérissable sans grandes séquelles, mais quand il est découvert à un stade avancé, les choses deviennent compliquées. Et là, nous avons dépisté des femmes avec des nodules, pour lesquelles il faudra des examens », a-t-il regretté.
Des mammographies ont donc été recommandées à ces femmes chez qui l’on a découvert des boules dans le sein, « afin de voir comment les orienter après les résultats ». Yolande Ekra, mère de deux enfants et habituée du dépistage, n’en fait pas partie. « Je trouve important de faire le dépistage parce que j’ai été suffisamment sensibilisée sur cela. Je viens de faire le dépistage et tout va bien chez moi grâce à Dieu. Je suis une habituée parce qu’on ne sait jamais quand cette maladie peut apparaitre. Il faut donc faire régulièrement le test pour éviter les mauvaises surprises », prévient-elle.
Après le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein est le deuxième cancer le plus répandu en Côte d’Ivoire. Le taux de mortalité des femmes atteintes est de 54%
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