La Région de l’Iffou n’échappe pas aux assauts des orpailleurs clandestins. Les 4 départements qui constituent la région enregistrent des terres et forêts considérablement endommagées.
D’où l’appel du président du Conseil régional de l’Iffou, Traoré Adam-Kolia, lors de la dernière session ordinaire tenue à Prikro, le vendredi 29 novembre dernier.
« Chacun d’entre nous connaît les effets néfastes de l’orpaillage dans la Région. Les terres sont souillées et polluées. Nos eaux n’ont plus de vie, nos jeunes amoureux de l’argent facile abandonnent même les salles de classe pour aller s’adonner à l’orpaillage. Ce phénomène s’accompagne d’autres phénomènes tels que la consommation de stupéfiants ou de drogue. Pourtant, on dit que l’agriculture repose sur la terre, sur l’eau et sur les hommes (la main d’œuvre).
Ce sont ces trois facteurs que l’orpaillage incontrôlé absorbe et tue. Si on n’y prend garde, d’ici dans quelques années, nous allons nous retrouver dans des situations extrêmement difficiles. On n’aura plus de bonnes terres, nos eaux sont souillées et polluées par des produits, et nos jeunes ne pourront plus travailler au champ. Cela nécessite un éveil de nos consciences », a averti le président du Conseil, en présence du corps préfectoral.
« Lorsque l’activité est contrôlée et légalement réalisée, elle peut apporter des choses positives à nos parents. C’est pour cela, je pense qu’il est indispensable et indéniable qu’ensemble, avec l’Administration, nous nous organisions pour que si l’activité ne peut être empêchée, qu’elle s’exerce dans des conditions légales et contrôlées. Il faut veiller, dans un premier temps, que ceux qui viennent respectent les conditions légales, et puis, deuxièmement, au-delà même de ce que le code minier prévoit, que nous puissions nous asseoir avec eux pour pouvoir tirer le meilleur pour nos parents.
Ce sont des gens qui viennent exploiter nos terres, en tirer des richesses énormes et ils ne laissent sur place que le dérisoire. L’orpaillage a commencé, il y a quelques années, mais quand on fait le tour de nos villages, rien n’a changé », a insisté Traoré Adam-Kolia, en s’adressant aux chefs de village, responsables des jeunes, responsables des femmes, aux cadres, et aux guides religieux.
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