Par Boris Anselme Takoué
Jusqu’aujourd’hui, les vrais « chinois », dans l’âme et dans la peau, croient très fermement, que leur mentor Daishikan ou Beerus Sama est encore vivant ! Et que, l’annonce de sa mort depuis le lundi 12 août dernier, par les medias n’est qu’un Buzz qu’Arafat, le bien connu de cet « esprit », prépare encore pour « framponner » ses adversaires du Coupé-Décalé, le jour même de sa veillée artistique prévue ce vendredi 30 août, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Plateau.
Ce jour-là, ils espèrent voir ‘’commandant zabra’’ monter sur le podium, en présence de tout le monde, pour répéter avec grande joie, ses phrases de son hit Djéssimidjéka en disant : « Ils ont voulu me tuer mais je reste vivant ! Vous ne pourrez rien contre la volonté du Saint Esprit eeeh ! Ils ont essayé de me tuer, mais je reste vivant ! Vous ne pourrez rien parce que je demeure le Yôrôbô. Quand Dieu Trace ton chemin, personne ne peut le détruire, aujourd’hui mon étoile brille vous voulez ma mort oooh !... » Oui, où qu’ils soient en ce moment, ils croient en cela !
Mais qu’on ne les en veuille pas du tout. Car c’est bien là, une manière pour ses orphelins de fans, d’exprimer l’amour profond qu’ils ressentent pour cet éminent artiste et musicien atypique ivoirien, qui s’exprime à travers cette émotion. Et pourtant, comme on peut le constater depuis quelques semaines, Arafat Dj, est bien parti. Lugubre est pour ses fans du monde entier, de supporter une telle nouvelle. Hélas !
Les jours d’avant, j’avais reçu un message d’un ami dans lequel, une pensée d’une personnalité dont il a oublié de mentionner le nom disait : « En Occident, quand un blanc réussit, on le pousse jusqu’à ce qu’il fasse bien mieux. Mais en Afrique, quand un noir réussit, on fait tout pour qu’il échoue.» C’est tellement bien remarqué, que ça m’a rendu pantois.
De son vivant, que n’avons-nous pas dit d’Arafat Dj ? N’a-t-on pas cessé de le traiter de tous les péchés d’Israël, à cause de son comportement ? C’est triste de constater qu’aujourd’hui, alors qu’il n’est plus parmi nous, combien de fois l’artiste était adulé par les siens. Au point où, on s’accorde à organiser une veillée artistique de taille, en plus, on le faisant au stade Félix Houphouët-Boigny, où il avait tant souhaité donner un concert.
En sus, l’une des preuves qu’on l’aime, j’envie de dire après sa disparation, dans la capitale, impossible de circuler sans voir une affiche lui rendant un hommage. A propos, dans l’un de ses directs sur les réseaux sociaux, ils avaient décrié le fait qu’on lui avait refusé d’installer ses affiches publicitaires pour son concert ‘’Moto Moto tour’’. Et dans le camp du Coupé-Décalé, les chansons en hommage à son endroit n’en finissent pas depuis. Alors qu’il n’a de cesse, de son vivant, de leurs demander dans son tube Vladimir 2: « C’est qui le plus fort eeeh ?»
Est-ce maintenant qu’ils doivent reconnaître son talent, son courage, qu’ils doivent le voir comme un géant, à travers ces pluies d’hommages ? Trop tard ! Car, l’artiste, au fond de lui-même, savait qu’il avait tant réalisé musicalement parlant, et qu’aussi, « il n’avait plus rien à prouver dans l’Afrique » comme il le disait dans sa chanson intitulé Gbinchin pintin.
Certes, l’artiste était ce qu’il était. Mais n’empêche qu’on reconnaisse ses valeurs artistiques.
Quand j’écoute ses hits : Faut chercher pour toi, Pour les potos, Dangereux, Tapis vélo, entre autres, je ne peux que saluer son talent. Et je sais que, où que nous soyons, à observer tranquillement maintenant toutes ses œuvres musicales, au fond de nous, on se répète tout doucement ces vers :
Yôrôbô,
Ils savent que tu es le plus fort,
Ton talent, je le respecte!
Merci Arafat ! merci l’Artiste !
Journaliste-écrivain
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