« Faites attention ne cirez pas vos chaussures
ou n’arrangez jamais vos chaussures vers liberté sur le mur de 220 logements en
allant vers CMA Adjamé. Ce sont des criminels. Des bandits. Ils disent qu’ils
cirent des chaussures ils vous appellent et quand vous venez cirer ils vous
disent cela fait 1000 F ou plus quand vous discutez ils essaient de vous faire
du mal et personne n’approche pour vous aidez. Publiez au maximum pour que
d’autres soient sauvés. » C’est le message qui circule sur la toile
depuis quelques jours sous forme de capture d’écran, qui est écrit en
majuscule et en gras. Quand bien même le texte ne respectant pas du tout les
signes de ponctuation, le message est nettement perçu. Sûrement que la personne
de qui émane cette information a été victime de vol tout comme moi, une fois.
A l’entrée de la cité de
220 logements, à quelques encablures de la Compagnie ivoirienne d’électricité
(CIE), sous de gros parapluies, se trouvent des jeunes exerçant de petits
métiers juteux. Ils sont pour la plupart d’entre eux, des cordonniers, cireurs,
entre autres. Si on prend la peine de les regarder quelques secondes, de la
tête aux pieds, leur apparence (tellement bizarre) laisse entrevoir déjà de
mauvaises intentions qui les habitent et qu’ils sont d’ailleurs très pressés de
les exprimer. Comment se comportent-ils ?
En réalité, quand vous
passez près d’eux, ils vous invitent tout doucement et poliment à venir faire
cirer ou laver ou encore teindre vos chaussures (c’est selon) à un prix moins
couteux. Et si vous avez le malheur d’accepter l’un de leurs services, après
avoir fini d’effectuer le travail que vous avez demandé à l’un d’entre eux, il
double ou triple le montant qu’il vous avait dit au départ. Quand vous lui
rappelez que ce n’était pas ce que vous aviez convenu auparavant, il nie
carrément ses propos et vous défend de discuter avec lui et de payer rapidement
sa prestation.
Si vous vous refusez de
lui donner le montant qu’il exige, sur le champ, il bloque vos chaussures, ses
acolytes qui ne sont toujours pas très loin, viennent le soutenir et vous
brutalisent. Si vous n’avez pas la chance, ils vous volent tout doucement. Même
si vous essayez de solliciter de l’aide, peu importe la manière, personne ne viendra
à votre secours. Les faits se déroulent tellement vite que vous n’avez pas le
temps d’y voir clair dedans, comme on le dit à Abidjan. De toute façon, vous le
client, sortez perdant. Ainsi, chaque jour, des gens sont victimes là-bas, à
Adjamé Liberté à l’entrée de la cité 220 logements. Et les mêmes types sont
présents en cet endroit depuis des années sans qu’on ne trouve à redire de leur
agissement. Ces gens dont on ignore leur provenance, continuent de faire du mal
en silence dans ce petit coin d’Adjamé sans être inquiétés.
Adjamé dont le nom
signifie en tchaman « la rencontre » ou « le centre »
est une commune située au nord d’Abidjan
en Côte d’Ivoire. Elle connaît un petit changement depuis quelques temps en
termes de sécurité, d’insalubrité, entre autres. On avait salué les efforts
consentis à ceux qui avaient suscité ce changement. Mais apparemment, sur le
plan de la sécurité, il reste encore à faire. Sinon, comment comprendre par
exemple, que des gens qui installent tables, bancs et autres matériels pour
chercher leur pitance quotidienne, profitent de leur travail pour voler les
autres en pleine journée sans être interpellés ? C’est tout de suite
inadmissible ! Et il faut rapidement agir afin d’éviter le pire.
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