A l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS) ce jeudi 14 mai, le Président de la République Alassane Ouattara a levé plusieurs mesures restrictives qui visaient à casser la chaîne de propagation de la maladie à coronavirus (Covid 19) dans le grand Abidjan.
A savoir, la levée du couvre-feu et de la mesure relative a? la fermeture des maquis et restaurants a? compter du vendredi 15 mai 2020, le réaménagement des mesures de restriction de rassemblements de 50 personnes a? 200 personnes et la réouverture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur a? compter du lundi 25 mai 2020.
La levée de ces mesures restrictives au moment où le nombre de personnes contaminées explose, sonne comme un paradoxe, confrontée à l’adresse à la nation du Chef de l’Etat le jeudi 7 mai.
« Concernant le grand Abidjan, les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle ; les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur. Celles-ci seront levées le vendredi 15 mai 2020, si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer », avait annoncé le Président de la République.
Or en espace de trois jours, c’est-à-dire les mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 mai derniers, la Côte d’Ivoire a enregistré respectivement 127 cas, 55 cas et 59 cas, soit un total de 243 cas confirmés.
Au regard de ces chiffres alarmants, la réouverture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur fait flipper. Ces établissements étant des lieux de fortes concentrations humaines, j’ai vraiment peur pour nos enfants. Surtout pour les plus petits qui comptent dans leur rang de nombreux sujets asthmatiques.
Le Gouvernement ivoirien est sans nul doute mû par le souci de sauver l’année scolaire. Mais que vaut une année scolaire face à la santé de nos enfants ? La question vaut se pesant d’or, ce d’autant que l’acquisition du savoir ne s’accommode pas de maladie. En termes plus clairs, l’apprentissage se fait dans un environnement sain et non dans des conditions d’insécurité sanitaire.
La leçon en la matière est donnée par l’île Maurice qui malgré une absence de cas inhérent au Covid 19 sur son territoire depuis un mois, a décidé de la réouverture des établissements scolaires et secondaires au mois d’août. Ce, pour éviter une nouvelle résurgence de la maladie. Telle est la prudence que devraient cultiver nos autorités en vue de protéger nos enfants d’une éventuelle contamination de masse.
Etant désormais devant le fait accompli, ce qui nous reste à faire, est de fléchir les genoux pour implorer la miséricorde et la protection de Dieu sur nos mômes.
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