Selon Adompo Assi, l’agent de sécurité, alors qu’il était à son poste, il se fait appeler par Bekou Gabriel, l’ouvrier de l’usine qui gère son bistro à quelque pas de la société à ses heures perdues. Ce dernier le présente ensuite à un inconnu avec qui il échange.Ce dernier l’informe d’une opération de vol de fèves de cacao programmée au sein de l’usine dont il assure la sécurité. Certainement d’accord avec la contrepartie que lui offre son interlocuteur, l'agent de sécurité retourne à son poste avec l’information sans informer sa hiérarchie. Mieux, il va avec une bouteille de vin que lui offre son nouvel ami.L’heure de l’opération arrivée, le vigile coopère avec les bandits pour soustraire les 42 tonnes de fèves de cacao de l’usine. Puis il part avec eux, laissant son poste vaquant sans prévenir sa hiérarchie.Selon ses explications à la barre, les voleurs lui ont remis la somme de 400 000 FCfa en lui intimant l’ordre de quitter la ville d’Abidjan menaçant de s’en prendre à ses enfants s’ils venaient à dire la vérité. Il part donc se réfugier à Adzopé, sa ville natale.Le silence des employés de l’usine...Pendant l’opération, Mounblé Faustin qui dit avoir passé la nuit au sein de l’usine pour économiser l'argent du transport assiste à la scène.Selon lui, c’est le bruit du camion de chargement qui l’a réveillé. De sa fenêtre, il voit le vigile et deux inconnus commettre le vol.
Il sera dénoncé aux voleurs par le vigile. Le lendemain il reçoit 200 000 FCfa pour passer sous silence ce qu’il a vu.Quant à Bekou Gabriel, il a lui aussi avoué avoir reçu la même somme par l’intermédiaire d’un homme venu de la part de celui à qui il avait présenté le vigile la nuit des faits.Excepté, le vigile qui a cessé de répondre présent à son poste, les deux autres ont continué à se pointer à l’usine les jours suivants le vol comme s’ils n’en savaient rien. Il a fallu des mois d’enquêtes pour que la police procède à l’arrestation d’Adompo Assi depuis sa cachette à Adzopé. C’est lui qui a fini par citer le nom des autres impliqués dans l’affaire.A la barre, ils ont tous les trois imploré la clémence de la Cour racontant qu’ils n’étaient plus en contact avec les voleurs.La cour a ramené l’affaire en délibéré au 24 mars 2024 pour rendre son verdict final.
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