Un vaste réseau de cybercriminalité impliquant des ressortissants ivoiriens a été démantelé aux États-Unis, selon le site lebanco.net. L’enquête a conduit à l’arrestation de six individus, dont cinq résidaient dans l’État du Delaware et un autre a été interpellé à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Un préjudice de 1,2 milliard de FCFA
Les suspects, identifiés comme Sidi Diakité (30 ans), Almamy Diaby (22 ans), Abdul Aziz Sangaré (26 ans), Abdoul Aziz Traoré (31 ans), Hadja Koné (28 ans) et Siaka Ouattara (22 ans), sont accusés d’avoir extorqué environ 1,2 milliard de francs CFA à des victimes aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. L’arrestation de Siaka Ouattara en février 2024 à Abidjan illustre la dimension internationale de cette affaire.
Un mode opératoire bien rôdé
Le réseau utilisait une méthode sophistiquée en trois étapes. D’abord, les membres se faisaient passer pour de jeunes femmes sur des plateformes de communication en ligne, une technique proche du « broutage », une escroquerie sentimentale répandue. Ils ciblaient principalement de jeunes hommes, y compris des mineurs, en les incitant à partager des photos ou vidéos à caractère intime, enregistrées à leur insu.
Ensuite, les malfaiteurs menaçaient leurs victimes de divulguer ces images à leurs proches, collègues ou employeurs s’ils ne versaient pas une rançon. Les paiements étaient généralement effectués via des applications comme CashApp et Apple Pay.
Enfin, les fonds extorqués, bien que représentant une fraction des 4,3 milliards de francs CFA initialement visés, étaient transférés à des complices en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, dans une tentative de blanchiment.
Une coopération judiciaire internationale
L’enquête a mobilisé les autorités américaines et ivoiriennes, témoignant de la nécessité d’une lutte concertée contre la cybercriminalité transnationale. La justice américaine a mis en ligne un formulaire destiné aux victimes potentielles afin de collecter davantage de témoignages et renforcer l’accusation.
Les suspects sont poursuivis pour cyberharcèlement, extorsion, blanchiment d’argent et fraude électronique. En cas de condamnation, ils risquent jusqu’à 20 ans de prison par chef d’accusation. Cette affaire illustre l’ampleur croissante des réseaux de cybercriminalité et l’importance de la coopération internationale pour les neutraliser.
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