L'Afrique, leader mondial de la production de manioc

L'Afrique joue un rôle majeur dans la production mondiale de manioc, représentant plus de 65 % d'un volume total estimé à plus de 315 millions de tonnes.

 Cette information a été révélée le lundi 3 février 2025 par Dr Kouakou Amani Michel, directeur général adjoint du Centre national de recherche agronomique (CNRA), lors de la cérémonie d'ouverture du 15e symposium de la Société internationale des plantes tropicales à racines et tubercules - branche Afrique (ISTRC-AB) à Abidjan.

Lors de son intervention, Dr Kouakou a souligné l'importance des plantes à racines et tubercules dans l'alimentation des populations africaines. Il a précisé que le continent fournit également 98 % des 78 millions de tonnes d’igname, 80 % des 12 millions de tonnes de taro et 34 % des 84 millions de tonnes de patate douce produites en 2021.

Concernant le plantain, l'Afrique en produit plus de 65 % de la production mondiale, ce qui en fait un élément clé de la sécurité alimentaire sur le continent.

Dr Kouakou a également mis en avant la consommation élevée de manioc dans plusieurs pays africains. Ainsi, au Congo et au Ghana, la consommation annuelle moyenne atteint respectivement 250 kg et 220 kg par habitant. Au Nigeria, elle est de 120 kg, accompagnée d’une consommation de 105 kg d’igname par habitant. Au Bénin, les chiffres s’élèvent à 110 kg de manioc et 155 kg d’igname par habitant.

En tant que Centre de spécialisation pour le plantain, le CNRA et la Côte d'Ivoire se réjouissent de l'intégration de cette culture au sein de la Société internationale des plantes à racines et tubercules. Cette reconnaissance contribuera à donner une visibilité accrue au plantain, dont les usages sont multiples à travers le monde.

Le 15e symposium de l’ISTRC-AB, qui se tient en Côte d'Ivoire du 3 au 7 février, a pour thème : "Exploiter les technologies de pointe, la résilience climatique et les partenariats pour une gestion durable des cultures tropicales à racines, tubercules et bananes, en vue de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et du développement économique".