
L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (AGRAC) a organisé une vente aux enchères publiques, samedi 15 février 2025, à l’École de gendarmerie d’Abidjan. Cette vente portait sur 12 véhicules et six motos saisis lors de procédures judiciaires en cours, dans le cadre de la gestion et la liquidation des biens criminels, conformément aux décisions de justice.
Sous la direction du commissaire de justice Anoh Abel Richmond, la vente a été conduite selon les règles strictes des enchères publiques. Les biens ont été présentés avec leurs prix de départ, et les modalités d’augmentation des enchères ont été expliquées. Les acheteurs ont également été informés qu'ils pouvaient faire une offre "jump", c'est-à-dire proposer un montant directement supérieur à celui en cours.
Les adjudicataires devaient régler immédiatement le montant final de leur enchère en paiement comptant à la caisse prévue à cet effet.
La directrice générale de l’AGRAC, la magistrate hors hiérarchie Tapé-Djè Bi Djè Nathalie, a précisé que les recettes générées par ces ventes étaient destinées à indemniser les victimes de crimes économiques et financiers. Elles serviront aussi à financer la lutte contre le terrorisme et à renforcer les moyens des institutions judiciaires, sécuritaires et financières impliquées dans cette lutte. Cette vente fait suite à d'autres opérations similaires, impliquant des véhicules, des motocyclettes, des engins de travaux publics, des accessoires et des téléphones portables.
Les biens saisis ou confisqués, placés sous la responsabilité de l’AGRAC sur décision du procureur de la République près du Pôle pénal, économique et financier, sont d'abord évalués par des experts judiciaires avant leur mise en vente. Lorsque ces biens ne sont plus nécessaires à l'instruction judiciaire et risquent de perdre de la valeur, l’AGRAC procède à leur cession anticipée, en conservant les fonds jusqu’à la fin des procédures judiciaires.
Créée par le décret n°2022-349 du 1er juin 2022, l’AGRAC joue un rôle essentiel dans la lutte nationale contre la criminalité économique et financière, aux côtés du Pôle pénal, économique et financier, une juridiction spécialisée qui est chargée de la poursuite, de l'instruction et du jugement des infractions économiques et financières.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article