Ouvert le 5 novembre 2024, à Abidjan, le congrès spécial sur le diagnostic 2024 a pour thème : « Transformer les systèmes de diagnostic en Afrique : tirer parti de l'innovation et de l'assurance qualité pour renforcer l'équité et l'excellence ».
A l’ouverture de la convention, la directrice de cabinet ajointe du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire, Dr Coulibaly Soltié, a déclaré que le renforcement de la biologie médicale est une priorité pour le gouvernement ivoirien. Avec l’ambition d’assurer l’utilisation rationnelle des produits de santé grâce à un système de laboratoires fiables et performants.
« Cet engagement s’inscrit dans notre objectif de garantir une prise en charge optimale et l’accès à des soins de qualité pour l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu) », a-t-elle dit en présence des professionnels des laboratoires venus de plusieurs pays africains et du monde.
Le gouvernement ivoirien veut faire en sorte que les diagnostics soient accessibles à tous, à chaque niveau du système de santé. « Cette convention est une étape cruciale vers cet objectif en mettant l'innovation et la durabilité au premier plan », a appuyé Dr Coulibaly Soltié.
C’est pourquoi, dans le cadre des Pôles régionaux d’excellence en santé (Pres), le développement d’un réseau intégré de service de laboratoires est en cours en Côte d’Ivoire. Ce réseau permettra la mutualisation des équipements, des infrastructures, des intrants et de l’expertise technique, assurant ainsi une efficacité optimale et une meilleure couverture des besoins de santé publique.
Le gouvernement ivoirien s’engage ainsi à renforcer l’ensemble de l’écosystème des laboratoires de biologie médicale, en veillant à l’efficacité de la gouvernance et des réglementations, à la performance des systèmes d’information, à la biosécurité et au développement des compétences personnelles.
Des experts en santé, professionnels de laboratoire veulent tracer une voie transformante vers l’avenir
Ces participants issus de 25 pays d’Afrique et du monde abordent les défis critiques et les innovations en matière de diagnostic à travers l'Afrique.
Face à la demande croissante de réseaux de diagnostic robustes en réponse aux urgences sanitaires mondiales, aux épidémies de maladies infectieuses et aux besoins de santé de plus en plus pressants, le congrès sur le diagnostic de l'Aslm vise à tracer une voie transformante vers l'avenir.
En favorisant la collaboration et le partage des connaissances, ce congrès soutient les efforts pour aligner les diagnostics africains sur les priorités de la santé mondiale, y compris la Couverture sanitaire universelle (Csu) et la lutte contre la Résistance aux antimicrobiens (Ram). Les discussions portent sur des moyens d'améliorer l'efficacité et l'accessibilité des services de diagnostic en Afrique, pour que davantage de personnes puissent bénéficier de tests précis et rapides.
Les participants explorent également de nouvelles technologies qui facilitent et accélèrent le processus de test, et discutent des moyens de construire des systèmes fiables pour soutenir ces services à long terme. De plus, des sessions se concentrent sur l'utilisation d'outils avancés tels que la génomique des agents pathogènes et la bioinformatique qui peuvent aider à suivre et gérer efficacement les maladies, contribuant ainsi à une meilleure sécurité sanitaire sur le continent.
Un panel ministériel spécial réunira de hauts fonctionnaires gouvernementaux pour partager des stratégies nationales visant à renforcer la capacité de diagnostic et promouvoir l'équité en matière de santé grâce au leadership politique.
Le Président de l’Ouganda, un champion mondial de la santé
De plus, le congrès a rendu un hommage aux champions mondiaux de la santé pour leur rôle dans la promotion et la défense des services et diagnostics de laboratoire en Afrique. Le Président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, a reçu un prix pour son engagement en faveur de la santé.
« Les diagnostics sont essentiels pour l'avenir des systèmes de santé africains. En investissant dans des réseaux de laboratoires résilients et garantissant la qualité, nous permettons à nos pays de mieux répondre aux menaces sanitaires », a déclaré Dr Diana Atwine, secrétaire permanente du ministère de la Santé de l'Ouganda.
Pour Dr Jonathan N. Kpaka, directeur adjoint des services techniques au ministère de la Santé du Liberia, « la collaboration intersectorielle est la clé pour relever les défis sanitaires auxquels nous faisons face aujourd'hui. Cette convention offre une plateforme idéale pour bâtir des partenariats qui élèveront les normes et l'accessibilité des diagnostics ».
A son tour, Nqobile Ndlovu, directeur général de l'Aslm, a déclaré : « cette convention marque une étape significative en réunissant les leaders de la santé en Afrique pour renforcer les systèmes de diagnostic essentiels pour des soins de santé équitables et de qualité ».
L'événement bénéficie du soutien des principales organisations mondiales de santé et des partenaires du secteur privé, témoignant d'un engagement commun à combler le fossé diagnostic et à garantir l'accès de toutes les populations aux services essentiels de diagnostic.
Fondée en 2011, la Société africaine de médecine de laboratoire (Aslm) est une organisation professionnelle panafricaine dédiée à la promotion de la médecine de laboratoire et à la défense des réseaux de laboratoires en Afrique. L'Aslm œuvre pour renforcer les systèmes de santé grâce à la collaboration avec les gouvernements, les organisations locales et internationales, les partenaires de mise en œuvre et le secteur privé.
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