Le gouvernement ivoirien a annoncé une série de mesures conservatoires suite à des mortalités massives de poissons observées dans la rivière Niounourou, un affluent du fleuve Sassandra, entre les villages de Tagoberi et Kakolilié, dans la sous-préfecture de Niambézaria, située dans le département de Lakota, au sud-ouest du pays.
En réponse à cette situation préoccupante, les autorités ont décrété une interdiction immédiate de la pêche sur cette portion de la rivière, suspendu la consommation et la commercialisation des poissons provenant de la zone affectée, et renforcé la surveillance sanitaire et environnementale. Une cellule de veille sanitaire a également été mise en place pour détecter et gérer d’éventuels cas d’intoxication.
Cette décision fait suite à une alerte signalée le 10 janvier, qui a confirmé une forte mortalité de poissons dans la zone. Selon un communiqué du ministère des Ressources animales et halieutiques, des observations sur place ont révélé des poissons morts en grande quantité, présentant des lésions cutanées et des signes de désorientation.
Une opération d’assainissement a permis de retirer environ 100 kg de poissons morts afin de réduire les risques pour la santé publique et l’environnement. Parallèlement, une équipe pluridisciplinaire a été déployée sous la supervision du sous-préfet de Niambézaria. Cette équipe, composée de spécialistes des ministères des Ressources animales et halieutiques, de la Santé, des Eaux et forêts, du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), et appuyée par la gendarmerie nationale, a pour mission d’évaluer l’ampleur du phénomène.
Face à la suspicion de contamination par des pesticides utilisés dans les activités agricoles environnantes, des échantillons d’eau, de poissons et de sédiments ont été prélevés pour des analyses approfondies en laboratoire.
Les autorités exhortent les populations riveraines à respecter scrupuleusement les mesures en vigueur et à signaler toute anomalie observée. En cas de troubles digestifs, elles sont invitées à se rendre rapidement au centre de santé le plus proche.
Le ministère des Ressources animales et halieutiques a assuré qu’il suit de près la situation et s’engage à tenir la population informée des résultats des analyses en cours.
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