Quand on est obligé d’oublier et se concentrer sur l’avenir

Le fait que je sois écrivain n’est pas le fruit du hasard. Depuis mon enfance en effet je suis un mordu de la lecture. Et je savais que j’allais être un écrivain. D’ailleurs, à l’école, je passais mon temps à dire à mes copains que j’allais écrire des livres, mais ils ne me croyaient pas du tout. Pour eux, c’était impossible. Certes, j’allais écrire, mais je ne m’étais pas encore décidé à le faire. J’avais l’impression que quelque chose de si fort me manquait pour démarrer.   

Ce que les profanes oublient, toute création obéit à une règle. D’abord, il faut avoir l’idée, ensuite, être inspiré et vient la création. Dans l’inspiration, se trouve le stimulant. Qu’est-ce qui m’a stimulé ou qu’est-ce qui est mon stimulant ? Pendant les vacances de 2010, je suis tombé amoureux d’une si belle fille à Abidjan. Ce qui m’a le plus attiré chez cette dernière, c’est qu’en plus de sa plastique parfaite, elle a un charme intellectuel. Elle « connait papier de blancs », je l’avoue. Comme moi, elle est une passionnée de lecture, malgré qu’elle ait fait la série scientifique. On s’aimait bien. Moi surtout. Chemin faisant, en 2013, le destin a voulu que chacun prenne sa route. C’est ainsi qu’elle est depuis cette date au Canada pour ses études supérieures et moi à Abidjan.  

C’est justement son départ qui me motive encore aujourd’hui ou du moins, qui m’a poussé à écrire des livres. Je suis venu à l’écriture avec l’idée de faire partie de ses écrivains préférés au monde. C’est un gros travail qui demande assez d’efforts. Qu’on ne me demande pas si je l’aime encore. C’est une question qui ne se pose pas.              

L’organisation de la CAN 2021 a été arrachée à la Côte d’Ivoire pour 2023, certes, ça fait mal, mais il faut oublier et se concentrer sur l’avenir. On vous a licencié parce que vous avez fait preuve de peu de rendement et d’efficacité dans votre travail?  Pensez à la pensée de l’industriel, Henry Ford, qui disait : « L’échec est seulement l’opportunité de recommencer d’une façon plus intelligente.» Et comme me disait souventes fois, mon même amie du Canada, la vie est loin devant. Comme pour dire, il faut croire que le meilleur reste à venir et se concentrer sur ses objectifs chaque jour.

On est rancunier. Ça pousse parfois d’autres à être de « petits sorciers ». Résultat : entraver coûte que coûte la réussite d’autrui. Malheureusement, c’est bien dans ça qu’on est champion. Pendant que nos frères Européens, Asiatiques, entre autres, réfléchissent pour créer, chez nous, nos réflexions sont tournées vers le mal. Rien que le mal.

La Bible nous dit dans le livre de Psaume 102 verset 18 que : « Dieu est attentif à la prière de celui qu’on a dépouillé, Il ne méprise pas sa prière. » A tous les niveaux, on a trop de défis à relever. Il faut se mettre au travail. Absolument.       

L’Afrique peut évoluer si et seulement si les Africains le veulent.  

Boris Anselme Takoué, journaliste-écrivain