Le procès de Tadjou Attada, ancien entraîneur de l’équipe nationale de taekwondo de Côte d’Ivoire, accusé de harcèlement sexuel, s’est ouvert vendredi 22 novembre 2024 au tribunal correctionnel d’Abidjan.
Mariama Cissé, 26 ans, vice-championne d’Afrique 2022, accuse son ancien entraîneur de l’avoir mis à l’écart de l’équipe nationale après qu’elle ait refusé ses avances répétées. La sportive affirme que cet éloignement l’a notamment privé des championnats d’Afrique organisés en novembre 2023 en Côte d’Ivoire. En décembre de la même année, elle a déposé une plainte auprès de la fédération, entraînant la suspension immédiate de Tadjou Attada.
À la barre, Mariama Cissé a exprimé son soulagement. « Parler devant le juge, ça m’a fait beaucoup de bien. Je n’ai pas tout dit, mais je crois que le message est passé », a-t-elle déclaré après l’audience.
Un autre témoignage a marqué cette première journée. Audrey Aka Chia, 25 ans, a raconté avoir été victime d’attouchements de la part de Tadjou Attada à l’âge de 18 ans, en 2017. « Il me disait de venir dans sa chambre. J’ai refusé. Il faisait tout pour me rabaisser. Je pleurais et j’avais des idées suicidaires, car je n’arrivais pas à supporter ça », a-t-elle confié.
La fédération ivoirienne de taekwondo, partie civile dans cette affaire, a également porté plainte contre l’entraîneur pour atteinte à sa réputation et aux valeurs olympiques qu’elle défend.
Absent lors de l’audience, l’accusé devra comparaître lors de la prochaine audience, fixée au 13 décembre.
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