
C’est officiel : depuis ce lundi 12 mai, le Conseil national de transition (CNT) du Mali a voté la suppression de la Charte des partis politiques. Cette décision a été adoptée à une large majorité, avec 130 voix pour et seulement 2 abstentions.
Le CNT, composé de membres nommés par les militaires au pouvoir, franchit ainsi une nouvelle étape après avoir suspendu les activités des partis politiques la semaine dernière, pour des raisons de "sécurité publique".
Une décision qui inquiète
Le gouvernement affirme que cette mesure ne vise pas à supprimer les partis, mais à freiner leur prolifération. Le ministère de l’Administration territoriale rappelle qu’il existe près de 300 partis politiques enregistrés dans le pays.
Mais pour l’opposition, pas de doute : c’est une attaque contre la démocratie. Plusieurs partis dénoncent une tentative déguisée de faire disparaître la vie politique. À Bamako, des conférences de presse et des manifestations ont déjà eu lieu pour exprimer leur refus.
Une colère grandissante
Parmi les voix les plus critiques, Me Mamadou Ismaïla Konaté, ancien ministre de la Justice, ne mâche pas ses mots. Dans une déclaration virulente, il parle d’un "coup d’État juridique" et d’un "rapt politique". Pour lui, cette décision n’est rien d’autre qu’un pas de plus vers l’autoritarisme.
L’opposition réclame le retour rapide à l’ordre constitutionnel et reste mobilisée face à ce qu’elle considère comme un recul grave des libertés politiques au Mali.
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