Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP, opposition), le parti de l’ancien leader des “Jeunes Patriotes’’ ivoiriens, Charles Blé Goudé, a annoncé samedi à Abidjan sa participation aux prochaines élections législatives.
“Il nous faut aller à l’assemblée nationale (…) Il faut qu’on soit présent à tous les niveaux’’, a déclaré le numéro deux du parti, l’universitaire Hyacinthe Nogbou, à la rentrée politique du COJEP à Yopougon (quartier populaire à l’ouest d’Abidjan considéré comme un fief de l’opposition).
Cette rentrée politique dont le thème était: “La conquête du pouvoir d’Etat et la problématique de la réconciliation dans un Etat de droit, de justice et d’équité ’’, a rassemblé quelques 200 militants venus des différentes coordinations du parti sur l’ensemble du territoire ivoirien et de quelques unes de l’extérieur.
Dans son discours, M. Nogbou a appelé à une participation de toute l’opposition ivoirienne au scrutin qui devrait-selon le gouvernement- se tenir avant fin 2016 pour ne “pas laisser le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) décider seul de l’avenir’’ de la Côte d’Ivoire.
Mais avant sa participation au scrutin, le COJEP a souhaité renégocier avec le gouvernement les conditions de son organisation. “Il faut revoir le listing et le découpage électoral’’, a plaidé M. Nogbou sous les applaudissements d’approbation des militants rassemblés.
La cérémonie a été également marquée par l’inauguration du nouveau siège flambant neuf du COJEP et la présentation publique des membres de la direction. On y note le retour de Joël Poté et Blé Sépé, deux cadres qui étaient en rupture de ban avec le parti.
L’annonce du COJEP de participer à l’élection législative que l’opposition ivoirienne avait boycotté en 2011, intervient alors que son fondateur Charles Blé Goudé comparait devant la Cour pénale internationale (CPI) où son procès s’est ouvert le 28 janvier.
Blé Goudé est accusé de “crimes contre l’humanité’’ commises lors des violences post-électorales de 2010-2011 qui ont officiellement fait près de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
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