Cette fois, la réunion a bien lieu depuis ce 14 mai dans la matinée. Elle est importante, car les quinze membres du Conseil de paix et sécurité doivent se mettre d’accord sur la ligne de conduite à adopter vis-à-vis du régime militaire, mis en place après la mort d’Idriss Déby Itno.
Deux camps au sein du Conseil de paix et sécurité
Il y a d’un côté, et ils sont les plus nombreux, les tenants d’un accompagnement de la transition, moyennant quelques conditions, comme l’engagement ferme des militaires et qu’ils cèdent bien le pouvoir au bout de dix-huit mois. De l’autre, il y a ceux qui veulent une application stricte d’un principe sacré de l'Union africaine, qui veut qu’en cas de coup d’État, un pays doit être suspendu automatiquement.
La question n’avait pas pu être tranchée, fin avril, par le Conseil de paix et sécurité. Il avait donc envoyé sur place, au Tchad, une mission pour évaluer la situation, l’aider à prendre une décision. Cette mission est revenue avec un rapport qui penche pour un accompagnement de la transition et c’est ce document qui est au centre des travaux, aujourd’hui.
Lequel des deux camps va parvenir à convaincre l’autre ? Ceux qui ne veulent pas de sanctions refusent de fragiliser un peu plus un pays en pointe dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Les autres, en majorité des pays d’Afrique australe, ne veulent pas d’une exception tchadienne. Pour eux, c’est un coup d’État militaire et il doit être sanctionné. Ces pays ne sont pas majoritaires, donc il va falloir parler d’une même voix, car les décisions du Conseil de paix et sécurité sont prises par consensus des quinze États membres.
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