Au Burkina Faso, le déraillement d’un train survenu sur le pont du fleuve Nzi à Dimbokro, en territoire ivoirien, inquiète les commerçants. Pour le transport de leurs marchandises vers la Côte d'Ivoire ou en provenance d'Abidjan, de nombreux commerçants se sont tournés vers le train depuis la reprise du trafic ferroviaire entre les deux pays.
Mais avec l'affaissement d'une partie du pont, les commençants burkinabè se sentent obligés de recourir aux transporteurs routiers. Adama Sawadogo qui se préparait à transporter le reste de son bétail vers la Côte d'Ivoire se voit obliger de les revendre à Ouagadougousuite à l'affaissement d'une partie du pont à Dimbokro : « On ne peut pas dire qu’on va s’en sortir parce qu’on comptait sur ça pour rentrer en Côte d’Ivoire et puis faire notre travail. S’il y avait le train, je pouvais partir avec cent bêtes et puis en laisser soixante ici ». Au bureau du syndicat des commerçants burkinabè, inquiétude et angoisse se lisent sur le visage du secrétaire général. Les commerçants se préparent à se tourner vers les transporteurs routiers avec son lot de risques. « Pour le moment, on pourra certainement utiliser les camions, mais c’est plus risqué que le train. Donc ce côté-là, je crois qu’ils vont l’utiliser en attendant que les rails soient réparés », confirme Roch Donatien Nagalo.
C’est la deuxième fois que le trafic ferroviaire est perturbé en moins d'un mois sur l'axe Abidjan/Ouagadougou. Et pour les commerçants burkinabè, il est temps les autorités en charge du transport réhabilitent le chemin de fer, selon Roch Donatien Nagalo : « Ils doivent s’y mettre pour renouveler les rails parce qu’on dit que les rails sont vieillissants depuis un certain temps ». Les responsables du rail doivent prendre en main ce dossier pour que les commerçants puissent faire leur travail.
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