Au Cameroun, la première audience du procès en appel d’Ahmed Abba, le correspondant de RFI en langue haussa dans le pays, devait avoir lieu ce jeudi 17 août 2017. On a appris mercredi soir que le cas de notre confrère ne sera pas finalement étudié ce jour car son nom a été retiré du rôle (la liste des affaires à l’ordre du jour), sans aucune explication. Ahmed Abba ne sera donc pas transféré de la prison ce jeudi pour comparaître devant la chambre militaire de la Cour d’appel du centre à Yaoundé.
En première instance, Ahmed Abba a été condamné par un tribunal militaire à dix ans de prison pour non-dénonciation et blanchiment du produit d'un acte terroriste. Un verdict « incompréhensible » pour RFI qui estime que cette condamnation est celle « d'un journaliste qui n'a fait qu'exercer son métier ».
Alors que la première audience de son procès en appel devait se tenir ce jeudi 17 août, le cas de notre confrère sera finalement étudié à une date ultérieure, car son nom a été retiré du rôle. L’un de ses avocats, maître Nakong, fait part de son incompréhension, il demande qu’une nouvelle date d’audience soit fixée au plus vite.
« Je pense que le nom d’Ahmed Abba a été enlevé du rôle, je ne sais pas très bien pour quelle raison (...) Nous allons nous rapprocher de la présidente de la Cour d’appel du centre, du Conseil du gouvernement pour en avoir le cœur net et souhaiter que l’affaire Ahmed Abba soit enfin et véritablement enrôlée car nous avons fait appel le 25 avril, près de trois mois se sont écoulés et nous pensons qu’il était temps qu’Ahmed soit jugé devant la Cour d’appel, explique maître Nakong au micro de RFI. Les conventions internationales que le Cameroun a signées, la constitution du Cameroun et le code procédure pénale mettent en exergue le délai raisonnable pour être jugé ».
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