Ali Bongo défend becs et ongles sa réélection controversée à la tête du Gabon. Invité mercredi de RTL, le président-candidat, déclaré vainqueur à l’élection présidentielle du 27 août dernier, a répondu au Premier ministre français, Manuel Valls qui a demandé un recomptage des voix.
“Je fais respecter les lois dans mon pays. On ne peut pas me demander de violer la loi. Moi, je ne me permettrais pas de demander à quelqu’un de violer la loi”, a déclaré Ali Bongo sur les ondes de RTL, en réaction aux déclarations du Premier ministre français.
A l’image de l’ONU et de l’Union Européenne, Manuel Valls s’est dit inquiet des résulats du scrutin suivi de violences. Le Premier ministre a affirmé à RTL qu’”il faut un processus électoral clair. La sagesse commanderait de faire un nouveau décompte des résultats”.
Mais, Ali Bongo ne l’entend pas de cette oreille. « Nous avons une loi qui a été votée en 1996 et qui régit tout le processus électoral. Je ne peux pas violer la loi. En ce qui concerne le recomptage, ceci est prévu dans le cadre de la loi et se fait au niveau de la Cour constitutionnelle. Mes adversaires le savent, ils ont fait voter cette loi. Et quand cette loi a été votée, je n’étais même pas au gouvernement alors que certains d’entre eux y étaient”, précise le président gabonais.
Les résultats officiels publiés mercredi lui ont donné une très courte victoire devant Jean Ping de quelque 5 000 voix, le reconduisant pour un nouveau mandat de sept ans. Il a accusé son opposant revendiquant également la victoire, d’avoir fraudé. Ali Bongo s’en est également pris aux observateurs de l’Union européenne, affirmant que leurs critiques du scrutin étaient biaisées.
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